Avant de défier les Blacks, le XV de France va expérimenter face au Japon
La dernière fois que le XV de France a été vu à l'oeuvre, c'était en juillet en Amérique du Sud. Une tournée restée célèbre pour de funestes raisons, principalement extra-sportives. La poussière est retombée (l'est-elle vraiment ?) et les Bleus retrouvent leur maillot pour trois rencontres au Stade de France, à commencer par celle de ce soir contre le Japon.
Un adversaire idéal pour lancer la campagne, avant deux duels qui seront particulièrement scrutés face à la Nouvelle-Zélande et l' Argentine, histoire de boucler la boucle. Un match qui sera donc l'occasion de retrouver le chemin de la victoire, mais c'est bien évidemment la manière qui sera observée de près.
Cette rencontre doit être le début de quelque chose après un Tournoi des 6 Nations franchement décevant et la tournée estivale susmentionnée. Ainsi, avec le retour du capitaine Antoine Dupont et quelques absents comme Romain Ntamack, Fabien Galthié a procédé à quelques aménagements - l'arrivée de Tevita Tatafu à droite de la mêlée était attendue par exemple - mais un pour le moins surprenant.
Cette surprise - qui n'en était pas une puisque murmurée depuis quelques jours - c'est la titularisation de Thomas Ramos à l'ouverture. Ntamack absent, on s'attendait à voir Mathieu Jalibert avec le costume d'ouvreur, au vu du début de saison de haute volée du joueur de l'UBB et de son équipe. Mais placer son 15 titulaire en 10 pour - on imagine, les explications du sélectionneur étant confuses - garder sa force de frappe et sa charnière habituelle en sortie de banc, c'est un sacré pari.
D'autant qu'avec trois Girondins sur quatre dans la ligne de trois quarts, avoir un 10 du même club tombait sous le sens. Un choix qui a donc logiquement soulevé une vague de critiques, puisque par ricochet, c'est Léo Barré, convaincant cet hiver mais à l'envers cette saison, comme le Stade Français, qui sera aligné en 15. Néanmoins, on peut apprécier la volonté de continuité du sélectionneur, si elle était... continue justement.
Grand "cocu" de la Coupe du monde 2023, Émilien Gailleton va enfin avoir le droit à une grande scène après avoir été convaincant cet été et depuis le début de saison. C'est aussi le cas pour Alexandre Roumat. Ainsi, Gaël Fickou et Charles Ollivon (le deuxième n'étant même pas sur la feuille) sont deux tauliers qui s'en vont du XV. Logique pour le premier, très surprenant pour le deuxième.
La troisième ligne François Cros - Charles Ollivon - Grégory Alldritt était un point fort clair du XV de France, un trio avec une belle complémentarité. Toucher aux points forts est toujours surprenant, mais si Alexandre Roumat livre une belle copie, tout cela sera bien évidemment mis aux oubliettes. Néanmoins, dans l'optique de 2027, un XV parfait doit être monté, et ce n'était pas prioritaire de toucher aux intouchables.
Mais sur les trois matchs, si des expérimentations devaient être faites, c'est sur cette rencontre là. Le Japon est le plus faible des trois adversaires, mais devrait offrir une opposition suffisante pour valider cette expérimentation. Si elle est validée.