Flamboyant en début de match, le XV de France sombre après la pause et s'incline en Écosse
À un peu plus d'un mois du début de la Coupe du monde de rugby, le XV de France entamait sa préparation par une double confrontation avec l'Écosse. Première manche à l'extérieur aujourd'hui, et pour l'occasion, Fabien Galthié et son staff avaient aligné une équipe dite "bis", l'occasion sans doute pour certains joueurs de gagner pour de bon leur place dans le groupe des 33.
L'absence de liant s'est sentie en début de match. Les Écossais, désireux de briller devant leur public, ont commencé fort et inscrit les trois premiers points. Mais un ballon suffit souvent au rugby, et une initiative de Louis Bielle-Biarrey, qui joue un une-deux parfait avec Émilien Gailleton, met le feu dans la défense et voit Mathieu Jalibert servir Baptiste Couilloud pour le premier essai tricolore (13e).
Point de départ d'un véritable ascendant tricolore, qui manque de déboucher sur un deuxième essai quand Yoram Moefana est poussé en touche avant d'aplatir. Le deuxième essai chauffe, et finit par arriver sur une pénaltouche écartée proprement et conclue en beauté par Bielle-Biarrey, impressionnant pour ses débuts en Bleu (26e).
Assommés, les Écossais ne désarment pas, mais quelques imprécisions gâchent leurs rares cartouches. Les Bleus maîtrisent, jouent avec beaucoup d'aplomb et de solidité sur les fondamentaux. C'est d'ailleurs après une sucession de pénaltouches que Cameron Woki va inscrire en filou un troisième essai bien après la sirène, pour donner une immense marge à la pause (3-21).
Commen attendu, les Écossais se sont fait souffle dans les bronches aux vestiaires, et ils rattaquent tambour battant, aplatissant rapidement un essai par Darcy Graham qui bat Dumortier à la course (44e). Les Bleus ne sont pas revenus sur le terrain, et encaissent les coups jusqu'à craquer de nouveau sur un essai en force de Pierre Schoeman, alors que le Chardon joue à 14.
Un jaune transformé en rouge au nom de la nouvelle règle qui permet d'élever la sanction, Fagerson ayant indiscutablement mis un coup de boule à Bourgarit. Mais cela n'entrave rien la volonté écossaise, et les locaux remettent les gaz et ne tardent pas à être récompensés, quand Blair Kinghorn dépose Brice Dulin et aplatit, essai fort heureusement refusé à la vidéo. Celui en force de Dave Cherry, en revanche, est indiscutable et met les Écossais devant (22-21, 64e).
Le destin du match va donc se jouer dans le dernier quart d'heure. Mais les Bleus souffrent physiquement, et commettent beaucoup de fautes de par le fait. L'une d'elles permet à Finn Russell de donner 4 points d'avance aux siens. Il faut donc un essai pour gagner, et les Bleus se ruent à l'attaque. Mais trop d'imprécisions, pas assez de maîtrise, et le score ne bougera plus. L'Écosse s'impose 25-21, mais ce match était sans doute le moins important de toute la préparation. Pas de panique donc, et revanche samedi prochain (21h00) à Saint-Étienne.