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L'Irlande s'est désunie, et la Nouvelle-Zélande s'est offerte le choc à l'Aviva Stadium

Sébastien Gente
Les Blacks conquérants en terre irlandaise.
Les Blacks conquérants en terre irlandaise.David Rogers / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Alors que les Irlandais avaient pris l'ascendant au retour des vestiaires, les All Blacks ont renversé la situation et sont allés chercher un succès de prestige à l'Aviva Stadium, au terme d'un match intense.

Après une victoire arrachée à feu Twickenham face à l'Angleterre samedi dernier, la Nouvelle-Zélande était prête pour un nouveau choc dans ces Autumn Nations Series. Direction l'Aviva Stadium pour défier l'Irlande, un grand classique du rugby international, mais surtout la première confrontation depuis l'inoubliable quart de finale de la Coupe du monde 2023 remporté par les Blacks. 

De quoi engager d'entrer une rude bataille. Mais aussi provoquer beaucoup de fautes, et ainsi nourrir les artilleurs. Le public s'est délecté de quelques caramels qui ne collaient pas au papier, mais ce sont bien les Blacks qui avaient le plus d'intentions de jeu. Passé le quart d'heure, après un échange de coups de pied, ils prenaient l'ascendant physique et multipliaient les occasions. 

Mais s'il est une variable sur laquelle les Irlandais peuvent compter, c'est leur défense, qui pliait mais ne rompait pas. Le premier réel temps fort néo-zélandais avait rapporté zéro points. Mais les Blacks insistaient, jouaient la pénaltouche au lieu de prendre les points, sauf qu'ils se heurtaient à une ligne infranchissable, et devaient se résoudre à prendre les points pour passer en tête par la botte de Damian McKenzie (29e). 

Place alors au temps fort irlandais, pour exactement le même constat : les attaques avaient pris le dessus sur les défenses. Les eux équipes tentaient d'infléchir ce constat, pilonnaient la défense pour obtenir des pénalités. Mais si les Blacks rentraient aux vestiaires en tête (6-9), ils allaient entamer la deuxième période à 14 après le jaune de Jordie Barrett pour plaquage dangereux. 

Et cela allait se payer cash, puisqu'à peine revenus sur le terrain, les Verts acculaient les Blacks, les forçaient à concéder une mêlée à 5, et déroulaient leur point frt : la patience devant la ligne avant que Josh van der Flier ne trouve l'ouverture (44e). 

Mais les Irlandais ne capitalisaient pas totalement sur cette infériorité numérique, et McKenzie ramenait même les siens à un point dans la foulée. Les Verts accusaient le coup, se mettaient plus que de raison à la faute, mais le poteau empêchaient les Blacks de passer devant au pied. Ce qui allait arriver juste après l'heure de jeu. La Nouvelle-Zélande avait alors clairement pris l'ascendant, et aggravait même la marque à 15 minutes du terme. 

C'est alors que le match basculait pour de bon. À partir d'une perforation de Jordie Barrett, les Blacks appuyaient sur l'accélérateur et baladaient la défense irlandaise. Après que Mark Tele'a ait failli trouver la faille, Will Jordan se retrouvait une énième fois en bout de chaîne pour aplatir un essai décisif (69e). 

Le trou était creusé, mais les Irlandais refusaient de se jeter dedans. L'orgueil, le soutien du public, mais rien n'y faisait, et ce n'était pas faute d'essayer. Car les visiteurs du soir allaient mettre un point d'honneur à résister jusqu'au bout. La Nouvelle-Zélande s'impose 13-23 et marque les esprits. Comme souvent, les Blacks sont les plus forts, même bousculés, même menés. Voilà qui promet un bras de fer de qualité avec le XV de France samedi prochain. 

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