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Deux matches de préparation au Mondial qui interrogent pour le XV de France

Flashscore, avec AFP
Gael Fickou face à Pierre Schoeman.
Gael Fickou face à Pierre Schoeman. AFP
Une deuxième période apathique à Murrayfield (défaite 25-21), un succès sur le fil à Saint-Etienne (30-27): le XV de France se veut rassurant, mais la Coupe du monde arrive à grands pas et il fait un début de préparation en demi-teinte.

À Geoffroy-Guichard, samedi, les Bleus menaient 27-10 à la 44ᵉ minute et l'essai du troisième ligne Charles Ollivon, étincelant pour son retour.

L'affaire semblait pliée: les joueurs cadres, rappelés pour ce deuxième match de préparation, avaient fait parler leur talent et l'Écosse paraissait incapable d'enrayer la machine bleue.

Mais, comme souvent, le XV de France de Fabien Galthié a connu un trou d'air, une saute de concentration, qui leur a joué des tours.

À Édimbourg, il y a une semaine, les Français, certes largement remaniés et privés du demi de mêlée Antoine Dupont, de l'ouvreur Romain Ntamack ou du troisième ligne Grégory Alldritt, avaient encaissé un cinglant 22-0 en quarante minutes, ce qui leur avait coûté la victoire (25-21).

À Saint-Etienne, les Français ont vu le XV du Chardon, porté par un Finn Russell en jambes à l'ouverture, revenir à 27-27 à dix minutes de la fin. Et les Bleus, encore en rodage, ont tremblé jusqu'à la pénalité de la gagne, signée Thomas Ramos (79ᵉ).

Inquiétant? "Pour être prêt le 8 septembre, il fallait en passer par un match comme ça. Il fallait trouver des repères, travailler encore physiquement, parfois être dans le dur... Ça fait partie de notre chemin", a tempéré Charles Ollivon.

"L'important est de gagner. C'est rassurant. On savait que ce serait dur, qu'il faudrait s'accrocher. On a tout donné. On avance, il n'y a jamais de match facile. C'est une victoire contre une très belle équipe d'Écosse, mais on veut aller plus loin. On ne va pas sauter de joie, mais il fallait vraiment en passer par là", a poursuivi le Toulonnais.

Les Bleus encore en rodage 

À écouter Fabien Galthié, en effet, la méforme temporaire de ses ouailles était prévisible : "Certains joueurs n'ont pas joué ensemble depuis mars. On est dans un travail physiologique qui n'est pas destiné à 'performer' aujourd'hui."

"L'Écosse a un mois et demi de préparation d'avance sur nous, ça compte. L'objectif, c'est de continuer à travailler. Il nous reste environ quatre semaines pour nous préparer, il faut monter en puissance", a ainsi estimé le sélectionneur des Bleus.

"Sur le contenu du rugby, c'était très intéressant aussi: ça nous a permis de voir ce qu'on était capable de faire, nos incapacités offensives et défensives (...) C'était un match d'entraînement parfait", a-t-il encore assuré.

Fatigue, manques de repères… Les Ecossais ont aussi mis en lumière les carences des Bleus, qui sortent de deux gros stages à Monaco ou Marcoussis, en banlieue parisienne, et se préparent désormais à Capbreton, dans le sud-ouest de la France.

Malgré tout, le XV de France a fini par remporter ce match. Cela ne peut qu'être bénéfique niveau mental, d'autant que le talent est là: Antoine Dupont a une nouvelle fois été stratosphérique jusqu'à sa sortie, le deuxième ligne Cameron Woki s'est mis en valeur dans les rucks et au plaquage, le troisième ligne Charles Ollivon a été tonitruant dans le jeu, intraitable en défense et dominateur en touche...

Certes, les blessures de l'ouvreur Romain Ntamack, qui a "subi une petite hyper extension du genou" selon Galthié, ou du pilier Cyril Baille, qui souffre d'"une grosse contusion du mollet" droit, viennent se rajouter aux indisponibilités de trois avants, François Cros (adducteurs), Paul Willemse (ischios) ou Romain Taofifneua (ischios). Voire du centre Jonathan Danty, sorti en se tenant les côtes.

Mais le retour prochain du troisième ligne Anthony Jelonch, opéré après avoir été victime en mars d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, est une bonne nouvelle.

Car, dans la dernière ligne droite avant le match d'ouverture de gala face aux All Blacks, le 8 septembre, les Bleus auront besoin de toutes leurs forces vives.

En attendant, il leur reste deux matches de préparation pour répondre aux interrogations: contre les Fidji et l'Australie, les 19 et 27 août.

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