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En finale de la Coupe du monde 2019, l'Angleterre était passée à côté face à l'Afrique du Sud

Sébastien Gente
Troisième sacre pour les Boks.
Troisième sacre pour les Boks.AFP
La deuxième demi-finale de la Coupe du monde, c'est l'occasion de revenir sur la finale de l'édition 2019 entre ces deux mêmes équipes. Et donc sur le triomphe de l'Afrique du Sud contre une Angleterre qui, après avoir sorti les Blacks en demi, n'avait plus d'essence dans le moteur.

Si vous demandez quel était le plus gros match de la Coupe du monde de rugby 2019, la majorité des personnes interrogées vous répondra sans doute "la demi-finale entre l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande". Ce qui est logique, car cette rencontre était légendaire, d'une intensité incroyable, avec la chute des All Blacks qui visaient le triplé pour rajouter au dramatisme. 

Les Anglais avaient asphyxié les Néo-Zélandais et raflé une victoire splendide, mais l'énergie laissée pour réaliser cet exploit a manqué par la suite. Car quand on voyait ce XV de la Rose ultra-réaliste, on devinait que la victoire finale était possible. Sauf que tout ne s'est pas passé comme prévu face à l'Afrique du Sud

Cette finale, la quatrième de l'histoire de l'Angleterre en Coupe du monde, la Rose est passée à côté. Alors qu'ils avaient fait déjouer les Blacks en demi-finales, ce sont eux qui ont perdu leur rugby cette fois-ci. Une issue clairement inattendue et totalement décevante, tant sur le papier, ce devait être la renaissance d'une nation. 

Quatre ans après l'humiliation d'avoir été le premier pays organisateur à ne pas voir les quarts de finale, l'Angleterre s'était relevée en beauté. Un pack de fer, une conquête maîtrisée à l'extrême, au point de passer 40 points à l'Australie en quarts de finale, avant la perf contre les Blacks. Au point surtout d'aborder la finale comme favoris, face à des Boks qui avaient souffert mille maux pour se débarrasser des Gallois en demi-finales. 

Mais les leçons avaient été tirées, tant la stratégie était simple : provoquer des fautes chez les Anglais. Un plan de jeu qui a porté ses fruits, puisqu'Handre Pollard inscrira pas moins de six pénalités - un record pour une même équipe dans une finale. Dont certaines franchement inutiles, comme la première sur une relance de l'en-but. De quoi donner le ton. 

Le réalisme avait changé de camp, car en demi-finales, les Anglais avaient fait courir les Néo-Zélandais, qui avaient parcouru près de deux fois plus de mètres ballon en main (620-392), pour mieux les punir et se nourrir de leurs fautes. Ils ont tenté la même stratégie en finale, pour un résultat différent, puisque ce sont eux qui ont commis les erreurs.

Les Boks, patiemment, ont affaibli l'ennemi avant de porter l'estocade dans les 20 dernières minutes, avec un essai de Mapimpi puis le coup de grâce somptueux signé d'un certain Cheslin Kolbe. Victoire 32-12, un sommet. Quatre ans plus tard, 15 des 23 Sud-Africains sont toujours là, pour essayer de reproduire le même résultat, avec les même arguments. Cela dépendra si l'Angleterre parvient à jouer son rugby, mais une chose est sûre, ce jour-là, les Boks ont écrit l'histoire. 

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