Farrell et Ford, reconstitution de ligue dissoute anglaise face aux Samoa
Les amis d'enfance, alignés des U16 à la finale du dernier Mondial, n'avaient plus été associés d'entrée sous le maillot à la Rose depuis deux ans et demi. Les voilà testés en vue du quart, sans doute contre les Fidji, l'équipe sensation de la compétition et celle qui s'est imposée pour la première fois de son histoire face à l'Angleterre mi-août (30-22).
"C'est le truc quand on a joué ensemble autant de fois", a expliqué Ford à propos de son alchimie avec Farrell. "Parfois, ce n'est même pas une communication verbale mais un fugace contact visuel."
Le retour de cette connexion entre Ford à l'ouverture et Farrell au centre est une première sous le règne de Steve Borthwick, nommé en fin d'année dernière. La suspension de quatre matches d'Owen Farrell, de retour lors de la démonstration contre le Chili (71-0), n'a pas aidé. Ford au repos, le fils d'Andy Farrell avait buté et se trouve avant les Samoa à une seule unité du record de points marqués avec l'Angleterre détenu par Jonny Wilkinson (1.179).
"Je n'y ai pas tellement pensé", a assuré Farrell à la presse. "C'est le genre de choses qu'il ne faut pas ressasser avant de l'avoir fait."
Reste que "Wilko" a autant de chances de conserver son record à l'issue du week-end que les Samoa de se qualifier pour la phase finale. Car il faut à la sélection du Pacifique une victoire large et bonifiée contre le XV de la Rose conjuguée à un nul entre l'Argentine et le Japon dans l'ultime choc, au parfum de huitième de finale, de ce groupe D dimanche (13h00).
La marche est d'autant plus haute que jamais les Samoa n'ont gagné face à l'Angleterre. Et une première samedi serait d'autant plus cruelle pour le centre anglais Manu Tuilagi qui n'avait encore jamais affronté son pays de naissance.