La Nouvelle-Zélande aplatit l'Argentine et fonce en finale de la Coupe du monde
Première demi-finale de la Coupe du monde de rugby, avec un choc 100% Hémisphère Sud. Bien évidemment, la Nouvelle-Zélande était la favorite logique de la rencontre, surtout après avoir assommé l'Irlande en quarts. Mais l'Argentine, éternel trouble-fête du rugby mondial, entendait bien jouer sa chance à fond.
Un état de fait validé en début de rencontre, puisque les Pumas s'installent d'emblée dans le camp adverse et ne mettent que quatre minutes pour ouvrir le score par le pied d'Emiliano Boffelli. Voilà qui oblige les Blacks a rapidement hausser l'intensité d'une rencontre, et cela ne tarde pas à porter ses fruits, puisqu'après un pilonnage en règle, le ballon est écarté vers Will Jordan, qui va aisément à dame (11e).
Pas de quoi faire renoncer les Pumas, qui repartent fièrement au combat, mais le moindre ballon perdu se transforme en occasion néo-zélandaise, et un contre meurtrier initié par une percée de Mo'unga bascule d'une aile à l'autre et débouche sur un essai en bout de ligne signé Jordie Barrett (16e). De quoi mettre un coup à l'Argentine, et logiquement faire retomber le rythme du match.
L'orage est passé dans le camp argentin, mais les Pumas sont toujours en vie, et sont même proches de franchir la ligne sur une action dominante, mais elle ne rapporte "que" trois points. Trois points qu'ils rendent instantanément sous la pression des All Blacks, qui terminent fort et accentuent leur avance bien après la sirène, quand Mark Tele'a perfore la défense et Shannon Frizell marque en coin, mettant un coup de bambou aux Pumas avant de rentrer aux vestiaires (20-6).
Le faible suspense qui régnait est anéanti dès le début de deuxième période, sur un coup de Trafalgar signé Aaron Smith, qui s'offre un pur essai de demi de mêlée en enfumant son vis-à-vis. Cette fois, la messe est dite, même si jamais les Pumas ne renoncent. Mais la pression néo-zlandaise est trop forte, et sur un nouveau tour de magie de Mo'unga, les Blacks pilonnent jusqu'à trouver l'ouverture pour le doublé de Frizell (50e).
Dès lors, on joue pour se faire plaisir, car la qualification néo-zélandaise est certaine. Le sélectionneur en profite pour faire tourner en vue de la finale, laissant au banc la possibilité de s'exprimer. Mais c'est Will Jordan, en finisseur, puis sur un petit numéro, qui s'offre un triplé et sale encore la note, alors que l'Argentine tentait désespérément de sauver l'honneur. Ce qui n'arrivera malheureusement pas.
La Nouvelle-Zélande s'impose finalement 44-6 et se qualifie pour une cinquième finale mondiale en dix éditions. Samedi, au Stade de France, ce sera une quatrième couronne qui sera visée par les All Blacks, présents au rendez-vous, et souverains ce soir. L'Argentine tentera d'égaler son meilleur résultat (qui date de 2007... en France) en prenant le bronze.