Bousculé par les Harlequins, le Stade Toulousain file quand même en finale de Champions Cup
Dernier club français engagé en Coupe d'Europe cette saison, le Stade Toulousain avait les cartes en mains pour une nouvelle finale de Rugby Champions Cup. À domicile, les champions de France étaient les favoris pour rejoindre le Leinster. Mais il fallait au préalable se débarrasser des Harlequins, équipe imprévisible qui avait déjoué les pronostics en allant gagner chez l'UBB en quarts.
Mais pas de quoi effrayer les locaux, qui ont entamé tambour battant la rencontre et porté le danger directement dans le camp adverse. Après une prise d'initiative de Blair Kinghorn et un jeu au pied mal senti, les Toulousains ont gratté la touche suivante et parfaitement écarté jusqu'à l'aile de Mathis Lebel, qui ouvrait la marque en 4 minutes.
Une déferlante s'abat sur la ligne des Harlequins, qui manquent d'en prendre un deuxième dans la foulée sans un en-avant coupable. Mais les Anglais laissaient passer l'orage, et dès leur première incursion dans le camp toulousain, frappaient à leur tour par Marcus Smith, qui consrétisait un énorme travail de ses avants (14e). Alors les Toulousains sont revenus aux bases : pénaltouche, groupé pénétrant pour envoyer Peato Mauvaka derrière la ligne (19e). Le match était lancé pour de bon.
D'autant que six minutes plus tard, les Anglais utilisaient la même tactique pour marcher sur leurs rivaux et marquer à leur tour pour revenir à égalité. Comme prévu, le match était offensif, et Thibaud Flament frappait à son tour sur un essai de filou, subtilisant le ballon dans les mains de Chandler Cunningham pour aller à dame (28e).
Une orgie de jeu ue les Toulousains entretenaient, en lançant des contres suicidaires sur le papier, mais qui allaient déboucher sur deux essais d'Antoine Dupont en quelques minutes, le premier à la suite d'une belle inspiration de Paul Costes, le deuxième sur une perforation de Mauvaka, à chaque fois en étant premier soutien comme il en a toujours l'habitude. Là, l'écart était incontestablement creusé, et à la pause, le Stade pouvait se montrer serein (31-12).
Malgré tout, les Harlequins sont revenus avec des intentions, et n'ont pas tardé à les concrétiser, sur une action d'envergure conclue en coin par Cadan Murley. L'allant des Anglais était menaçant, l'animation de Marcus Smith faisait mal, et sur une énorme offensive des Quins, Tyrone Green concrétisait le formidable travail de Louis Lynagh pour ramener les siens à 5 points (53e).
C'est un nouveau match qui débutait alors. Les défenses se resserraient alors, les Anflais mettaient la pression, mais le tournant avait lieu sur un plaquage irrégulier - pour ne pas dire plus - de Jack Walker pleine tête sur Antoine Dupont. Le talonneur s'en tirait bien avec le jaune, mais Toulouse retrouvait des couleurs, les avants prenant l'initiative avant que le ballon ne soit écarté jusqu'à Juan Cruz Mallia, qui pointait en coin (70e).
Cette fois, l'avantage semblait définitif contre une équipe des Quins en infériorité numérique, et qui ne paraissait plus avoir la moelle pour renverser la situation. La fin de match se déroule tranquillement, et le Stade Toulousain s'impose finalement 38-26 et retourne en finale pour la première fois depuis son titre de 2021. Pour la première fois à ce niveau, il affrontera le Leinster, qui chercher à égaler le record de cinq victoires des Rouge et Noir en Rugby Champions Cup. Choc au sommet prévu le 25 mai à Londres.