Jelonch et Toulouse veulent "conjurer le sort" en Champions Cup contre Cardiff
Q : Le Stade toulousain a un riche passé européen. Y sent-on cette semaine un parfum particulier ?
R : "C'est vrai que tout le monde ici a cet amour pour la Coupe d'Europe. On sent que tout le monde est motivé pour bien entamer cette compétition, dans notre stade, devant nos supporters. Ça va être un grand moment de décembre. J'espère qu'on fera un beau résultat, avec du spectacle."
Q : Quels sont vos souvenirs personnels de Coupe d'Europe ?
R : "Ça s'appelait encore la H-Cup quand j'étais jeune. J'allais voir le Stade toulousain. Je me souviens aussi être allé voir Biarritz à Anoeta (Saint-Sébastien). C'a toujours été une compétition que j'appréciais et c'est super de pouvoir la jouer aujourd'hui. J'ai disputé une demi-finale (avec Toulouse en 2022) et j'aimerais aller plus loin. Jouer une finale de Coupe d'Europe, ce serait un rêve de gosse et la gagner serait encore plus grand."
Q : Quels sont les favoris selon vous ?
R : "La Rochelle, c'est trois finales en trois ans et deux titres (2022 et 2023). Je crois qu'ils n'ont perdu qu'un match de Coupe d'Europe sur les trois dernières années: la finale contre Toulouse à Twickenham (2021). C'est un des grands favoris avec le Leinster qui a aussi cet amour pour la Coupe d'Europe. Ils voudront bien figurer après leurs déconvenues ces deux dernières années contre La Rochelle. Nous, on a perdu deux fois de suite contre le Leinster (en demi-finale) et on l'a un peu en travers. On va tout faire pour conjurer le sort."
Q : Où situez-vous Cardiff par rapport à vos trois adversaires suivants en poule (Harlequins, Ulster et Bath) ?
R : "Cette Coupe d'Europe est un sprint. Il faut gagner tous les matches et il n'y a pas de petites équipes. Sur ce qu'on a pu voir à la vidéo, Cardiff joue beaucoup au ballon, avec un temps de jeu effectif de 40 minutes en moyenne. On aime bien jouer aussi, donc ça devrait être un match très plaisant. Il faudra gommer ces petits manques qu'on a ces derniers temps en championnat, surtout en défense."
Q : Comment expliquez-vous ces manquements ?
R : "Nos adversaires ont trois ou quatre actions dans le match et ils marquent trois essais. Ce n'est pas possible. Nous, on a quinze actions en zone de marque et on n'arrive pas à concrétiser. C'est assez frustrant, mais je suis sûr que ça va se régler petit à petit. Cette Coupe d'Europe va nous faire du bien. C'est toujours chouette de changer de compétition, ça met de l'émulation dans le groupe."
Q : Y a-t-il une décompression post-Coupe du monde chez les internationaux ?
R : "Il ne faut pas se cacher derrière ça. On est professionnels et on a tous envie de bien faire. Que ce soit en Top 14 ou en Coupe d'Europe, on a des super matches à jouer, des matches de très haut niveau et c'est ce qu'on veut. Il faut un peu de patience. On n'a repris que depuis trois matches, pas trois mois. Même si tout le monde a envie qu'on soit tout de suite au très haut niveau, on est humains. Et je trouve qu'on est quand même bien, que ce sont juste de petits détails. Je ne suis pas du tout inquiet."
Q : Comment va votre genou ?
R : "Je suis maintenant à presque neuf mois de l'opération (des ligaments croisés), dans les délais normaux. Je sens que je retrouve progressivement plus de gaz, plus d'anticipation sur le terrain. Je me sens encore mieux qu'avant ma blessure, donc c'est de bon augure pour la suite."
Propos recueillis par Sébastien DUVAL