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La génération Dupont n'a "pas encore marqué l'histoire du club", estime Mola

AFP
Ugo Mola est également passé par la salle de conférence de presse ce samedi.
Ugo Mola est également passé par la salle de conférence de presse ce samedi. AFP
La génération actuelle du Stade toulousain n'a "pas encore marqué l'histoire du club" comme certaines de ses devancières, a estimé samedi le manager Ugo Mola à la veille de recevoir l'équipe anglaise des Harlequins au Stadium en demi-finale de Champions Cup.

Question : Votre équipe est dans le dernier carré de la compétition pour la sixième fois consécutive, mais n'a atteint la finale qu'une seule fois jusqu'ici. Est-ce insuffisant à vos yeux ?

Réponse : "Ce groupe a montré qu'il était capable de gagner des titres, ce qui n'est jamais facile. Les contextes dans lesquels on a joué les dernières demi-finales n'étaient pas simples. On n'a pas toujours trouvé les clés. On s'est même souvent tiré des balles dans le pied. Ce groupe commence à avoir une forte expérience. J'ai eu ces gamins à 19-20 ans et ils ont maintenant entre 26 et 30 ans. Ce ne sont plus les mêmes, ils se sont aguerris grâce aux joutes internationales, en jouant des demi-finales régulièrement... Ils ont évidemment appris de leurs erreurs et nous aussi (dans le staff). Cette équipe a beaucoup d'appétit, elle a envie de marquer son histoire et son passage au Stade toulousain. Pour l'instant, c'est pas mal, mais ils n'ont pas encore marqué l'histoire du club comme certaines générations".

Q : Votre composition d'équipe a-t-elle été difficile à faire, avec plusieurs joueurs cadres laissés sur le banc, comme Thomas Ramos, Julien Marchand ou Richie Arnold?

R : "Plusieurs facteurs rentrent en compte. Ce qui nous motive toujours, et qui est peut-être l'élément numéro un, c'est la performance du moment. Quand vous avez la chance de pouvoir entraîner autant de joueurs de qualité, vous avez aussi la responsabilité de récompenser la performance. (L'élément numéro) deux, il y a l'adversaire, et, trois, il y a la caractéristique de l'adversaire. Celui-là marque beaucoup de points, notamment de la 60e à la 80e minute. Terminer la rencontre avec une équipe aussi expérimentée est un choix important. Le rugby moderne se joue de moins en moins à 15. On est toujours sensible à l'équipe de départ, mais j'aime bien regarder aussi l'équipe qui termine. Parce qu'elle sera très certainement prépondérante dans le résultat du match".

Q : Quelle menace représente les Harlequins?

R : "C'est un tout autre adversaire que celui rencontré à Londres lors de la 2e journée de la phase de poules (victoire toulousaine 47-19). Une équipe qui réalise pas mal de choses de très haut niveau, avec beaucoup d'individualités de classe internationale. Alex Dombrandt, Marcus Smith, Tyrone Green, André Esterhuizen... Je ne vais pas tous les citer. Beaucoup de gros joueurs qui font la différence par leurs qualités individuelles. On sous-estime aussi peut-être le travail de leurs avants, qui a été déterminant pour gagner des matches à l'extérieur, notamment en France (chez le Racing 92 et Bordeaux-Bègles). Penser que ça va être un match ouvert à cinq ou six essais par équipe, ce qui est un peu le cas depuis quelques temps pour les uns et les autres, ce serait se tromper de chemin ou de guerre. Attendons-nous déjà à un rude combat sur le jeu d'avants et sur le jeu au sol, qui reste une des marques de fabrique des Harlequins".

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