Le Racing 92 a trop gâché et s'incline à la maison contre les Harlequins
C'était le Racing 92 qui clôturait la première journée des clubs français dans cette Rugby Champions Cup. Plusieurs fois finaliste malheureux par le passé, le club francilien retentait sa chance dans la foulée de sa place de leader du Top 14. Premier acte ce soir à la maison contre les Harlequins, une affiche qui avait donné lieu à des matchs spectaculaires la saison passée.
Et visiblement, cette fois encore, les Anglais ne semblaient pas venus pour faire du tourisme. D'entrée, ils ont acculé les locaux dans leur camp, mais sans réussir à briser la défense hermétique du Racing, en net progrès dans ce domaine. Et quand les locaux cèdent sur une filouterie de Danny Care au quart d'heure de jeu, la vidéo vient à leur rescousse. Le Racing ne tarde pas à punir ces manqués en contre-attaque, sur une action de grande classe conclue par Nolan Le Garrec (16e). Splendide !
Loin de désarmer, les Harlequins repartent à l'assaut de la ligne adverse. Et vont rapidement parvenir à leurs fins sur un numéro de Marcus Smith, qui ridiculise la défense derrière une mêlée (23e). Le début de la très bonne période des visiteurs, qui vont rapidement doubler la mise par Esterhuizen, prenant l'avantage et portant un coup rude aux locaux.
Euphoriques, les Anglais ne s'arrêtent plus, et Marcus Smith claque un drop de quarante mètres pour enfoncer le clou. Mais le Racing sort enfin la tête de l'eau, et parvient à limiter les dégâts en fin de première période quand, trouvé en bout de chaîne, Antoine Gibert aplatit en coin et préserve les chances franciliennes (Mi-temps : 14-17).
Totalement relancés, les Racingmen rattaquent pied au plancher, en faisant des choses simples. Jeu à une passe, pick'n'go, pour ouvrir l'espace à Nolan Le Garrec qui marque sans opposition (43e). Malgré tout, le Racing n'est pas souverain, les Harlequins parvenant à se montrer dangereux en contre-attaque. Il faut tuer le match, et c'est ce que pense avoir fait Ibrahim Diallo en inscrivant l'essai du bonus en force à l'heure de jeu.
Sauf quer peu après, Alex Dombrandt profite des largesses de la défense locale pour y aller de son essai, et relancer le match. Le Racing recule, commence à trembler, les Harlequins prennent confiance et choississent la pénaltouche, un choix payant qui envoie Walker derrière la ligne. Les Harlequins sont passés devant et le Racing, malgré un long baroud d'honneur, s'inclinera 28-31, une défaite qui fait mal et qui hypothèque déjà les ambitions européennes du club de la capitale.