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Toulouse - Leinster, souviens-toi... le printemps 2010 en Champions Cup

AFP
Toulouse - Leinster, voilà qui ravive des souvenirs.
Toulouse - Leinster, voilà qui ravive des souvenirs.AFP
Toulouse n'a plus battu le Leinster en phase finale de Champions Cup depuis une demi-finale en 2010 (26-16). "Un super souvenir" pour David Skrela et son entraîneur de l'époque Guy Novès, qui voit les Toulousains "armés pour le titre" ce samedi face à la province irlandaise.

"On jouait le tenant du titre", rembobine pour l'AFP Skrela, 14 ans plus tard. "On était quelques-uns dans le groupe à ne pas encore avoir été champions d'Europe, comme Thierry Dusautoir, Patricio Albacete ou moi. On était donc un peu en mission."

L'ancien ouvreur international (23 sélections) avait inscrit ce jour-là au Stadium 21 des 26 points de son équipe, avec le deuxième essai de la rencontre, à l'heure de jeu, et rendu une belle copie au pied (6 sur 8).

"Il pleuvait des cordes et dans ces conditions nos avants avaient fait le job", souligne-t-il. "C'est un super souvenir, qui nous amène au titre face à Biarritz quelques semaines plus tard."

Skrela, qui dirige aujourd'hui un cabinet de gestion de patrimoine dans la région toulousaine, avait, grâce à ses 15 points, dont deux drops, encore largement contribué au succès en finale de Vincent Clerc, Yannick Jauzion, William Servat et leurs coéquipiers face aux Biarrots (21-19).

"Brian O'Driscoll, Gordon D'Arcy, Rob Kearney, Jonathan Sexton... On avait face à nous une équipe de champions, mais le fait de jouer chez nous fut un gros avantage", se souvient de son côté Guy Novès à propos de la demi-finale de 2010 contre le Leinster.

Le Leinster "moins rayonnant"

La finale de ce samedi au Tottenham Hotspur Stadium de Londres suit "une forme de logique", selon l'entraîneur emblématique des Rouge et Noir, quatre fois vainqueur de la Coupe d'Europe (1996, 2003, 2005 et 2010) au cours de ses 22 années sur le banc.

"On dit que tout peut arriver dans le rugby, mais je vois plutôt les deux favoris du départ au rendez-vous", dit à l'AFP l'ancien sélectionneur de l'équipe de France (2016-2017).

"C'est un match de niveau international entre les deux meilleures équipes d'Europe", appuie Skrela, méfiant après "le temps faible que les Toulousains ont connu en seconde mi-temps" lors de leur demi-finale : "Ça passe contre les Harlequins, mais pas contre le Leinster".

Son ancien coach n'a quant à lui "pas vraiment été impressionné" par la performance de la province irlandaise au même stade de la compétition face à Northampton (20-17). "Je les ai trouvés moins rayonnants. Ils maîtrisent d'habitude leur rugby mieux que ça", estime Novès, sous le charme d'une équipe toulousaine "éblouissante depuis plusieurs semaines".

"La différence, c'est le banc"

"J'avais sous la main de très grands joueurs. On avait une équipe de départ qui n'a rien à envier à celle d'aujourd'hui. La différence, c'est le banc, qui est composé de joueurs aussi impressionnants que ceux qui débutent. C'était moins le cas à l'époque", souligne celui qui continue de suivre avec attention l'actualité du club depuis sa maison située en périphérie toulousaine.

La clé de la finale ? "Il faudra sortir le match parfait, car en face ça peut tenir le ballon pendant 20 temps de jeu. Ca ferraille tout le temps et ça peut tenir le bras de fer très longtemps", répond Skrela. "La bataille des rucks sera primordiale pour ralentir le jeu de l'adversaire."

"Je suis impressionné par le niveau des Toulousains, qui sont armés pour conquérir ce titre. Sur ce que j'ai vu en demi-finale, je penche pour eux", pronostique Novès.

Son ancien numéro 10 est plus mesuré : "Le Stade marche sur l'eau en ce moment, mais le Leinster, c'est aussi une équipe habituée à gagner". Sauf en 2010.

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