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Étendard du rugby à 7 féminin en France, Camille Grassineau ne vise que l'or

Sébastien Gente
Enfin l'or pour Camille Grassineau ?
Enfin l'or pour Camille Grassineau ?Profimedia
Seule rescapée de Rio 2016, Camille Grassineau disputera à partir de ce dimanche ses troisièmes Jeux Olympiques. Argentée à Tokyo, elle espère enfin ramener de l'or et valider une présence constante au plus haut niveau de sa discipline, tant pour elle que pour l'équipe de France.

6 août 2016, Rio de Janeiro. Le rugby revient aux Jeux Olympiques après une longue pénitence, mais c'est le Sevens qui est présent et officie pour la première fois. Hasard du tirage au sort, c'est le tournoi féminin qui débute en premier, par un match entre l'Espagne et l'équipe de France

Après moins de 3 minutes, Fanny Horta récupère un ballon cafouillé et redresse une attaque mal partie, avant de servir d'une chistera Camille Grassineau. Cette dernière perfore la défense et élimine trois adversaires avant d'aller aplatir le premier essai, non seulement de la rencontre, mais également de l'histoire du rugby à 7 aux Jeux Olympiques. 

Un morceau d'histoire qui ne restera pas sans lendemain. Certes, les Bleues ne termineront "que" sixièmes de ce premier tournoi olympiques, mais deux ans plus tard, elles frappent un énorme coup en se hissant jusqu'en finale de la Coupe du monde, seulement battues par les favorites néo-zélandaises. 

Une médaille d'argent mondiale en 2018, un autre de bronze en 2022, et un statut qui a évolué notamment avec cette médaille d'argent olympique glanée en 2021, sans nul doute la performance la plus marquante de cette équipe. Sur la grande scène, avec une belle exposition, les Bleues ont une nouvelle fois buté sur la Nouvelle-Zélande, mais dans les conditions sanitaires connues de tous, l'argent suffisait probablement à leur bonheur. Mais ce n'est plus le cas.

Car cette équipe est désormais respectée, crainte même, mais il ne lui manque qu'une chose : la victoire. Depuis des années, les Bleues sont présentes au sommet, multipliant les performances de classes sur le circuit mondial, mais toujours pas la moindre victoire finale à se mettre sous la dent. Par trois fois, elles ont atteint la finale cette saison, et par trois fois, elle ont chu. 

L'objectif médaille d'or est-il atteignable dans ces conditions ? Sur Sport en France, Grassineau déclarait que cette défaite en finale olympique "avait montré le chemin qu'il restait à parcourir", mais aussi que l'équipe de France "n'a jamais été aussi dense que cette année". On peut appeler cela un discours de circonstances, mais il n'empêche que le chemin n'a pas été parcouru. 

Néanmoins, malgré cette densité louée non seulement par la principale intéressée mais aussi ses coéquipières, le staff, les adversaires, bref tout le monde, Camille Grassineau a bien été retenue dans l'équipe. Et elle est la seule qui était déjà présente à Rio dans le squad tricolore, et parmi les sept déjà présentes à Tokyo. Une longévité remarquable. 

Mais elle n'est pas que ça et elle n'a pas été emmenée pour jouer les cheerleaders. Baromètre de l'équipe, plaqueuse émérite, gratteuse infatigable, son activité sur le terrain est assez incroyable et lui permet de logiquement postuler à une place de titulaire. Mais c'est aussi son leadership qui est à saluer. 

Ne pas se cacher après une défaite, toujours poursuivre l'objectif victoire, conforter le groupe France "qui arrive à maturité au bon moment", une équipe dans lequelle elle "a rarement senti autant de force et de sérénité". En tant que pionnière et taulière de la discipline, elle pourrait tirer la couverture à elle, mais au lieu de ça, elle met des coéquipières en avant comme Anne-Cécile Ciofani, arguant que "quand une joueuse met des essais de 50 ou 60 mètres, ça fait du bien" mais tempérant en disant que "comme tout le monde, elle apportera sa pierre à l'édifice". (propos tirés d'un entretien avec Rugby Pass).

Des propos, des gestes, des paroles, des actes qui démontrent une importance capitale dans l'équilibre de l'équipe. Un rôle de régulatrice qui lui va bien, mais surtout de leader par l'exemple. On n'imagine pas les Bleues boutées hors du podium à Paris, mais seul le titre étanchera la soif d'or des Françaises et en particulier de Camille Grassineau, qui restera quoi qu'il arrive au panthéon de sa discipline. Ils doivent être fiers en Dordogne... 

France gouvernement

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