Transfigurés, les Bleus du rugby à 7 résistent à l'Argentine et rejoignent le dernier carré
La phase de poules de l'équipe de France masculine de rugby à 7 aux Jeux Olympiques ne s'est pas passée de la façon rêvée. Une victoire, un nul et une défaite, et une qualification en tant que meilleur troisième qui offrait un quart de finale difficile contre l'Argentine, soit la revanche de la finale du circuit mondial gagnée par les Bleus. Mais l'issue était incertaine.
Et en conséquence, le début de match était crispé. Beaucoup de ballons perdus et gâchés des deux côtés, jusqu'à une balle récupérée et bonifiée dans le camp argentin pour jouer un deux contre un parfaitement exécuté pour l'essai d'Andy Timo.
Le début de match rêvé, encore plus quand Aaron Grandidier enfumait son vis-à-vis sur un cad deb d'école pour pointer en coin. Transfigurés, les Bleus dominaient leur adversaire et Grandidier se trouvait encore en bout de chaîne pour signer un doublé et assommer les Argentins. 21-0 à la pause, la messe semblait déjà dite.
Mais encore fallait-il jouer avec autant de sérieux en deuxième période. Les Argentins allaient rapidement appuyer sur l'accélérateur et transpercer la défense pour un premier essai signé Isgro. On commençait à trembler, les Pumas étaient plus saignants, un essai était refusé à la vidéo, et les Bleus reculaient pendant que le match devenait confus. Heureusement, un en-avant argentin sur la ligne reculait l'échéance, mais le jaune de Sepho pour fautes répétées jetait le trouble.
À force d'insister, Marcos Moneta exploitait le surnombre et maintenait les siens dans le match. Heureusement, les Bleus récupéraient le contrôle du cuir et, à l'usure, faisaient tourner le chrono jusqu'à épuisement, avant un dernier essai à la sirène d'Antoine Dupont devant des Pumas démobilisés. L'équipe de France s'impose 26-14 et passe dans le dernier carré. Rien à voir avec les poules, les Bleus ne sont pas encore parfaits, mais ont fait le match qu'il fallait pour gagner ce soir. L'objectif médaille d'or est toujours vivant, et c'est bien là l'essentiel.