Dernière étape du circuit mondial de rugby à VII, dernière occasion pour les équipes de France d'envoyer un message avant les Jeux Olympiques, puisqu'elles étaient toutes les deux qualifiées pour les demi-finales.
Encore raté pour les Bleues, c'est signé Maddison Levi
Première de cordée, l'équipe de France féminine de rugby à VII était favorite contre le Canada, ayant remporté 5 des six confrontations directes sur le circuit mondial cette saison. Mais il fallait rester vigilantes, et les Bleues ont fait mieux que cela, dominant la première période (14-5) grâce à deux essais signés Séraphine Okemba, qui récompensait magnifiquement la domination de ses coéquipières.
Après la pause, Yolaine Yengo répondait du tac au tac au deuxième essai canadien, et avec 9 points d'avance, la cause paraissait entendue. Les Canucks relançaient le match sur un troisième essai à deux minutes du terme, maintenant un semblant de suspense, heureusement sans conséquence. Les Bleues s'imposaient 19-17 et accédaient à leur troisième finale de la saison, avec l'espoir de décrocher enfin une première victoire historique.
Mais pour cela, il fallait se débarrasser de l'Australie, une opposition historiquement défavorable aux Françaises. Le début de match est haché, mais quand les Australiennes ont écarté le ballon - et profité du KO d'Anne Cécile Ciofani - Faith Nathan a trouvé la faille. Immédiatement, les Bleues ont riposté, forcé les Australiennes à concéder une mêlée à 5, et concrétisé cette opportunité par Yolaine Yengo. De quoi revenir à hauteur à la pause (7-7).
Le match se transformait alors en terrible bataille dans les rucks, un comble pour du Sevens. Mais c'est la superstar Maddison Levi qui trouvait en premier l'ouverture en faisant parles ses cannes de feu - pour son 67e essai de la saison ! - et portait un rude coup aux Bleues. Le 68e arrivait peu après, malgré toute la volonté française en défense, et la cause paraissait entendue, surtout quand elle signait le 69e et améliorait donc le record féminin. Défaite 26-7 en finale contre la meilleure équipe du monde, pas de quoi rougir, mais un goût d'inachevé de ne toujours pas avoir remporté ce précieux titre.
Les Bleus au sommet !
L'équipe de France masculine de rugby à VII, elle, avait décroché cette victoire tant convoitée en février à Los Angeles. Mais elle faisait face en demi-finales aux Fidjiens, soit les maîtres de la discipline. Les Îliens ont imposé d'entrée un gros rythme, ouvrant le score avant l'égalisation de Théo Forner, mais inscrivant un deuxième essai juste avant la sirène pour mener à la pause (7-14).
Il fallait réagir, alors les Bleus sortaient le grand jeu en défense, et Rayan Rebbadj venait inscrire un essai de rapine pour égaliser. La rencontre était sur un fil, les Fidjiens manquaient plusieurs fois de trouver l'ouverture, mais un grattage salvateur d'Antoine Dupont inversait la tendance, et les Français réinvestissaient le camp adverse avant de trouver la faille en coin par Jefferson Lee Joseph. Une dernière défense réussie plus tard, la France s'imposait 21-14 et retournait en finale.
En face, l'Argentine, qui avait sorti les All Blacks dans l'autre demi-finale. Une équipe en constante progression, désormais parmi les meilleures du monde. L'intensité est énorme en début de match, mais c'est une superbe combinaison française envoyait Jean-Pascal Baraque à l'essai, refusé pour un bout de genou en touche. Passé ce coup de semonce, l'Argentine finissait par trouver la faille sur un coup de génie de Luciano Gonzalez. Ni une, ni deux, les Bleus enclenchaient une relance atomique de 100 mètres entre combinaisons et redoublements pour finalement voir Stephen Perez Edo Martin aller à dame, et la France mener à la pause (7-5).
Comme d'habitude, Antoine Dupont entre à la pause, et une première accélération provoque le jaune de Isgro. Les Bleus dominent, tentent de profiter de la supériorité numérique, acculent les Argentins en défense, et doublent la mise par Jefferson Lee Joseph. Puis, un petit côté bien négocié par Dupont permettait à Paulin Riva de tuer le match, malheureusement conclu dans une certaine confusion.
La France s'impose 19-5 et remporte son deuxième tournoi de la saison. Mieux, cette victoire leur offre tout simplement la première place du circuit mondial au terme de la 8e et dernière étape. Effet Dupont peut-être, mais cette équipe est en constante progression depuis quelques années, et à quelques semaines des Jeux Olympiques, arrive à son apogée au meilleur moment.
