Avant le Crunch, passage au Pays de Galles pour un XV de France new look qui doit rebondir
Le contexte
Le XV de France est passé proche de vivre une humiliation historique contre l'Italie. Il s'en est fallu d'un poteau, mais cela ne change pas grand-chose au ressenti : le traumatisme de la Coupe du monde n'a pas été évacué, le Tournoi est perdu, et la page doit être tournée au plus vite. Galles puis Angleterre au programme, il faut terminer dignement cette édition 2024.
En face, les Gallois sont-ils vraiment au fond du trou ? Trois défaites en trois matchs certes, mais d'un point contre l'Écosse et de deux contre l'Angleterre. Malgré tout, le XV du Poireau semble trop inconstant encore pour exister à haut niveau, mais à domicile, contre une équipe semblant à côté de ses pompes, la côte galloise pourrait bien monter en flèche. Sachant que la défaite pourrait être dévastatrice, peu importe le perdant, le Millenium Stadium devrait produire une certaine tension vers 16h00.
Les compositions
15. Barré ; 14. Penaud, 13. Fickou, 12. Depoortere, 11. Bielle-Biarrey ; 10. Ramos ; 9. Le Garrec ; 7. Ollivon, 8. Alldritt (cap), 6. Cros ; 5. Meafou, 4. Flament ; 3. Atonio, 2. Marchand, 1. Baille.
Remplaçants : 16. Mauvaka, 17. S. Taofifenua, 18. Colombe, 19. R. Taofifenua, 20. Roumat, 21. Boudehent, 22. Lucu, 23. Moefana.
15. Winnett ; 14. Adams, 13. Roberts, 12. Watkin, 11. Dyer ; 10. Costelow, 9. Williams ; 7. Reffell, 8. Wainwright, 6. Jenkins (cap.) ; 5. Beard, 4. Rowlands ; 3. Assiratti, 2. Elias, 1. Thomas.
Les remplaçants : 16. Dee, 17. Domachowski, 18. Lewis, 19. Mann, 20. Martin, 21. Davies, 22. Lloyd, 23. Grady.
Le joueur à suivre : Nolan Le Garrec
Beaucoup de monde réclamait la titularisation du demi de mêlée du Racing 92. En l'absence d'Antoine Dupont, le staff a laissé une chance (et même trois) à Maxime Lucu de prouver sa valeur en tant que n°1, mais force est de constater que cela est un échec. Place au Breton donc, annoncé comme des années comme un grand espoir d'un poste hautement concurrentiel.
Capable de maintenir un rythme soutenu, il est un bon éjecteur, et son jeu au pied est de haut niveau. Mais à l'heure de faire équipe avec Thomas Ramos pour une charnière inattendue, la pression sera énorme sur ses épaules, puisqu'il a été réclamé à cor et à cri par le public et la presse spécialisée. Une bonne performance, et la place de doublure pourrait lui échoir pendant les prochains mois.
La clé du match : la transformation du jeu
Contre l'Italie, les Bleus ont eu souvent le ballon, mais l'on s'est demandés si le plan de jeu était monosyllabique, ou même s'il existait vraiment. Quand une équipe est dans le dur, il vaut mieux se recentrer sur des choses simples : les avants pilonnent, les arrières concrétisent. L'ascendant pris par le pack français n'a jamais vu les trois quarts en tirer profit à Lille.
Ainsi, le staff a remis beaucoup de puissance dans le pack pour avoir un ascendant certain, mais c'est la concrétisation de ce travail de sape qui sera scrutée. Une charnière jamais associée, mais qui donne envie, deux ailiers de classe mondiale, un centre et un arrière nouveaux, mais tellement prometteurs : si l'on ne voit pas du jeu de passes sur la ligne arrière, il sera temps de se poser les bonnes questions.
Pronostic :
Compliqué. Les Gallois ont encore plus la tête sous l'eau que les Bleus, et misent peut-être tout sur ce match pour ne pas arriver à la dernière journée avec la pression de devoir éviter la cuillère de bois, même si c'est l'Italie qui sera au programme. Les Bleus veulent monter en régime avant l'Angleterre, et sont intrinsèquement plus forts. Mais il semble hors de propos d'imaginer mieux qu'une victoire française avec entre 1 et 10 points d'écart. Ce serait déjà une belle issue et peut-être la première pierre d'un nouveau XV de France.