"On est passés à côté" face à l'Irlande, reconnaît Servat
Q : comment expliquez-vous cette déroute face à l'Irlande ?
R : "Je ne m'y attendais pas. On avait très bien préparé ce match, mais la réalité, c'est qu'on est passé à côté. Je pense qu'on ne s'était pas trompé sur la stratégie, mais nous n'avons pas mis en place ce que nous souhaitions faire. On est sorti de ce match avec beaucoup de ressentiment et d'amertume. Mais, aujourd'hui, on a analysé les raisons de cet échec et on a aussi, on le pense, trouvé les clés pour revenir très vite. Le staff et les joueurs, tout le monde était touché par cette prestation. Mais il y a énormément de satisfaction, quand même, dans la mesure où on sait sur quoi on peut travailler. Ce match a été difficile, mais, malgré tout, à la 58ᵉ, nous étions à un essai transformé d'écart."
Q : les Bleus ont-ils moins bien digéré la déception du Mondial que les Irlandais ?
R : "Autant le match de l'Écosse va se préparer avec les stigmates de la rencontre face à l'Irlande. Mais le match de l'Irlande ne s'est pas préparé avec quelque pensée que ce soit pour le match de l'Afrique du Sud. Il s'est préparé avec l'expérience de l'Afrique du Sud mais en aucun cas les stigmates. Ce match-là n'a rien à voir avec la Coupe du monde. Nous avons un nouveau staff qui est en place, de nouveaux joueurs qui sont venus avec nous. Les compétitions s'enchaînent dans les clubs d'une saison à l'autre et les joueurs sont habitués à ce renouvellement de compétition, à se préparer pour de nouveaux challenges. Parler aujourd'hui de cette rencontre de l'Irlande en essayant d'évoquer un souvenir qui ramènerait à l'Afrique du Sud, je pense que c'est une erreur."
Q : peut-on s'attendre à des changements au sein du XV de départ face à l'Écosse samedi ?
R : "Il faut toujours s'attendre à de petits ajustements. Mais notre principe de sélection est aussi un principe de confiance. Passer à côté, ça peut arriver, et ça nous est arrivé. Mais on a confiance en nos joueurs et on sait les compétiteurs qu'ils peuvent être. Parmi ces compétiteurs, il y a des joueurs qui ont énormément d'amour-propre, qui sont des leaders dans leur club et qui ont porté haut les couleurs de l'équipe de France. Aujourd'hui, tout balayer d'un revers de main, ça serait une erreur. Pour que les joueurs soient en confiance, il faut qu'ils sentent qu'on leur fait confiance. Donc ne vous attendez pas à d'énormes changements."
Propos recueillis en conférence de presse