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Parfois superbe, parfois navrant, le XV de France arrache le Crunch contre l'Angleterre

Sébastien Gente (depuis le Groupama Stadium)
OUF
OUFAFP
Le Xv de France est passé par tous les états pour clôturer son Tournoi des Six Nations. Mais les Bleus ont fini par prendre le meilleur sur les Anglais, non sans trembler, mais avec certaines promesses pour la suite.

C'était officiel au coup d'envoi, le XV de France ne pouvait plus remporter le Tournoi des Six Nations 2024 du fait du succès de l'Irlande sur l'Écosse en préambule. Mais il restait tout de même un Crunch à jouer, et de préférence à gagner. Seulement, contre une équipe d'Angleterre ragaillardie par son succès sur le Trèfle le weekend dernier, la soirée ne s'annonçait pas comme un long fleuve tranquille.

Malgré tout, les Bleus ont fait montre d'entrée d'une envie de jouer inébranlable, tentant de relancer, d'écarter chaque ballon. La conquête était propre, les avants conquérants, mais il manquait un petit quelque chose dans la transformation du jeu. Quelques imprécisions, et une ou deux blessures britanniques - provoquant la sortie précoce de George Furbank - et le soufflet était retombé.

Le match devenait décousu, imprécis, parfois même ennuyeux. Coup de pied sur coup de pied, la bataille de la possession faisait rage. Il fallait une étincelle, et elle va arriver sur une touche grattée par François Cros, bien écartée et une prise d'intervalle de Gaël Fickou pour envoyer Léo Barré enfumer son vis-à-vis et offrir un essai tout cru à Nolan Le Garrec, parfait relais à l'intérieur (10-3, 20e).

Sur l'ascendant, les Bleus manquaient de doubler la mise sur un nouveau ballon récupéré, que Damien Penaud bonifiait à la main avant de lancer au pied Louis Bielle-Biarrey, qui échouait de peu à la course. En face, les Anglais ne jouaient pas vraiment, abusant du jeu au pied, multipliaient les fautes que Thomas Ramos exploitait pour saler la note au pied.

Mais alors que les Bleus semblaient pouvoir rentrer confortablement aux vestiaires, une vague anglaise a fait plier la défense, qui a fini par rompre sur une combinaison parfaite envoyant Ollie Lawrence à dame, et jetant le trouble sur la domination tricolore (Mi-temps : 16-10).

Un état de fait qui devient réalité dès le retour des vestiaires, sur une action qui voit Sam Underhill puis Ben Earl perforer la défense française, et malgré un mauvais choix en attaque, Ollie Lawrence finit par aplatir en force (43e). Les Anglais passent devant, et quelques instants plus tard, après une action que Tommy Freeman a gâché faute de faire une remise correcte à l'intérieur, les Anglais remettent les gaz via une percée d'Henry Slade qui réussit son cadrage et envoie Marcus Smith derrière la ligne (16-24, 47e). 

On peut difficilement moins réussir son retour des vestiaires. Fabien Galthié lance son banc pour tenter de remettre son équipe à flots. Mais indubitablement, le coup est rude. Les Bleus se mélangent les pinceaux, ont perdu leur efficacité en conquête, ça sent le sapin. Heureusement, il reste l'orgueil, qui voit les Français lancer l'opération remontée en agressant les Anglais au coeur du jeu, jusqu'à ce que Nolan Le Garrec ne crée la décision avant que Charles Ollivon n'envoie Léo Barré à l'essai (57e).

Les Bleus sont revenus à un point, et vont faire tourner la partie avec beaucoup de réussite, quand Ramos s'offre une reprise de volée qui n'est pas maîtrisée par les Anglais, et qui échoue dans les bras de Penaud qui perfore et envoie Fickou entre les perches. Une expression familière nous vient à l'esprit, mais le fait est que les Français repassent devant, et le momentum est à eux.

Mais après une énième faute anglaise, Ramos ne passe pas la pénalité qui aurait tué le match. Il faut alors trembler, et les Anglais reviennent jouer dans le camp tricolore sur pénaltouche, ne tardant pas à trouver la faille en bout de ligne via Tommy Freeman, après une belle claquette de George Ford, qui passe  en coin la transformation remettant la Rose devant pour un point (75e).

Plus le temps de niaiser : les Bleus repartent à l'abordage pour sauver ce qui peut l'être, la victoire. Méticuleusement, les avants pilonnent la ligne d'avantage pour obtenir la pénalité salvatrice. Elle finit par arriver, mais à 50 mètres. Heureusement, Thomas Ramos est un buteur d'élite, et ne tremble pas pour la pénalité de la gagne. Le XV de France s'impose finalement 33-31 et termine deuxième du Six Nations. Il y aura des enseignements à tirer, mais que ce fut dur ! 

France gouvernement

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