14 clubs, 14 joueurs à suivre cette saison en Top 14
ASM Clermont - Baptiste Jauneau
Un rare rayon de soleil dans la grisaille clermontoise. Annoncé de longue date comme un phénomène, il a confirmé avec une saison de haut niveau, dans la lignée d'un titre mondial chez les U20 auquel il avait activement contribué. Résultat, il a gagné le droit de faire ses débuts sous le maillot bleu lors de la funeste tournée en Amérique du Sud. Mais son poste reste d'une densité extrême en France, et pour continuer son ascension, il va lui falloir redresser la trajectoire de son club. Pas une mince affaire.
Aviron Bayonnais - Manu Tuilagi
Voilà une signature on ne peut plus surprenante, mais aussi un symbole de l'exode anglais vers l'Hexagone. Certes, "Manu" a 33 ans mais reste percutant, bien qu'on puisse craindre une fin de carrière en pente douce. Mais ce coup aussi bien médiatique que sportif de l'Aviron marque une volonté de progression évidente du club basque. Sauf qu'il faudra attendre un peu, l'Anglais étant sur la touche pendant six semaines... Attention si l'indisponibilité dure plus longtemps.
Castres Olympique - Santiago Arata
Voilà quatre ans que l'international uruguayen a posé ses valises dans le Tarn. Il a largement contribué au parcours vers la finale en 2022, mais depuis, le CO est plutôt en difficulté, ayant manqué les barrages lors de la dernière saison. Éjecteur hors pair, il reste un joueur constant, il évolue toutefois dans une équipe en transition, et il ne sera pas facile de se mettre en valeur. Mais une bonne saison castraise passe certainement par lui.
Lyon OU - Baptiste Couilloud
En parlant de demi de mêlée... Celui-ci a pris le contrepied de ses désormais anciens coéquipiers en signant une prolongation longue durée avec son club formateur. Pour y faire toute sa carrière ? Possible, mais il doit s'atteler 1- à relancer son équipe, très décevante la saison passée, et 2- à consolider sa place en bleu, à un poste exposé. Il n'a pas peur du défi, ayant réussi à disputer la Coupe du monde. Mais le temps passe et la concurrence est acérée...
Montpellier HR - Madosh Tambwe
Trois ailiers de calibre international à l'UBB, deux places sur le terrain. Comme on pouvait s'y attendre, Tambwe a été sacrifié et prié de voir du pays. C'est à Montpellier qu'il pose ses valises, dans un club passé à un match de la Pro D2 la saison passée. Un club qui doit entamer un redressement. Et quoi de mieux qu'un des meilleurs finisseurs du Top 14 ? On attend une explosion totale cette saison.
RC Toulon - Esteban Abadie
La troisième ligne est un autre poste très fourni en talents dans l'Hexagone. Mais même à Toulon, avec Charles Ollivon ou Facundo Isa, Abadie s'est fait une place. Principalement grâce à son talent dans l'alignement, puisqu'il est l'un des tout meilleurs preneurs en touche du Top 14, mais aussi avec une activité inlassable au bord des rucks comme au large. Cela lui a valu d'intégrer le groupe France pendant le Six Nations. Mais maintenant, il va falloir confirmer...
RC Vannes - Mako Vunipola
Encore un autre nom ronflant venu d'Angleterre. Si l'on pouvait s'y attendre, c'est la destination qui est réellement surprenante. À 33 ans, l'ancien pilier du XV de la Rose est-il venu en préretraite en Bretagne ? Pour un promu, une mêlée conquérante est cruciale pour subsister, et il aura une responsabilité énorme dans ce domaine. Mais on attend qu'il dispense sagesse et expérience à ses inexpérimentés coéquipiers, afin d'avoir une réelle chance de maintien dans l'élite.
Racing 92 - Owen Farrell
La plus grosse recrue de ces dernières années en Top 14, ni plus, ni moins. Peut-être la plus clinquante depuis... Jonathan Sexton, lui aussi débarqué au Racing 92 lors de la dernière décennie. Mais cela, avec le recul, était un accident industriel et une tâche dans la carrière de l'Irlandais. Bis repetita pour un club toujours parmi les favoris mais décevant sur les dernières saisons. Et qui compte sur un des meilleurs joueurs du monde pour revenir sur le devant de la scène. Sera-t-il à la hauteur ?
Section Paloise - Émilien Gailleton
Le grand "cocu" de la Coupe du monde 2023 a toutefois poursuivi son ascension au sein de son club formateur. Déjà intouchable dans le XV de départ (2ᵉ plus gros temps de jeu du Top 14 la saison dernière), capitaine en devenir, il a tout pour devenir une icône de la Section. À condition de se maintenir, car c'est sans doute la lutte pour le maintien qui attend Pau. À moins que son baromètre n'emmène tout le monde dans son sillage.
Stade Français - Léo Barré
Comme le susmentionné Baptiste Couilloud, il vient de prolonger pour une longue durée avec son club formateur. Déjà vu en équipe de France, taulier d'une équipe phare du Top 14, il ne faudrait pas se croire déjà arrivé. Surtout qu'après une saison dernière absolument rafraichissante, il faudra faire à minima aussi bien, et cette fois, si possible, emmener le Stade Français en finale. Pas une mince affaire. À lui de montrer qu'il a les épaules.
Stade Rochelais - Hugo Reus
À un match près cet été, il était double champion du monde U20. Terminé les équipes de jeunes, il peut se concentrer sur le monde sénior. Promis à un grand avenir, il pourra lorgner bientôt sur l'équipe de France, et ça tombe bien, un des rivaux pour le poste de 10 remplaçant joue dans son club. S'il supplante Antoine Hastoy, il aura franchi une étape importante chez un poids lourd français. Y'a plus qu'à...
Stade Toulousain - Jack Willis
Et si c'était lui, le meilleur joueur du Top 14 ? La question mérite d'être posée, tout comme une autre, à savoir "comment l'Angleterre peut-elle volontairement se priver d'un tel joueur ?" Non sélectionnable puisqu'évoluant à l'étranger, il fait le bonheur des Toulousains, pourtant pas en manque à ce poste. Mais son activité incessante, son physique de déménageur et son intelligence de jeu sont incroyables, et il va encore sans doute faire une grande saison.
USA Perpignan - Posolo Tuilagi
Voilà un joueur à la courbe de progression affolante. Surpuissant, le Perpignanais n'en finit plus de faire la tournée des highlights sur les réseaux sociaux. Mais on ne peut nier que son influence est réelle sur son équipe, énorme surprise de la deuxième partie de saison passée, et à qui l'on promet de nouveau une lutte pour le maintien. Si son club veut retrouver son lustre passé – l'USAP était championne de France voilà 15 ans – il doit emmener les siens dans son immense sillage.
Union Bordeaux-Bègles - Louis Bielle-Biarrey
Comme mentionné plus haut, l'UBB a sacrifié Madosh Tambwe pour garder son ailier de poche, révélation de la saison, de la Coupe du monde, bref, un futur taulier de son club et de l'équipe de France. Mais son physique reste délicat, et il subira une forte pression cette saison pour prouver à son encadrement qu'il a fait le bon choix. En grenat comme en Bleu, LBB doit continuer sa mise à feu, avec toujours l'objectif titre national dans le viseur. Frêles épaules ou gros caractère ?
