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Dans la tempête rochelaise, Tawera Kerr-Barlow reste un indéfectible leader

Sébastien Gente
Tawera Kerr-Barlow a encore beaucoup à donner.
Tawera Kerr-Barlow a encore beaucoup à donner.AFP
La Rochelle n'est pas dans les meilleures dispositions depuis le début de la saison. L'état d'urgence n'est cependant pas encore déclaré, et le staff compte sur ses leaders, dont un certain Tawera Kerr-Barlow, pour remonter la pente.

On peut être double champion d'Europe en titre et avoir des problèmes. C'est le cas du Stade Rochelais. Une seule victoire en cinq matchs de Top 14 dans cette saison assez particulière, ce n'est clairement pas, malgré des circonstances atténuantes, ce que l'on attend d'un candidat déclaré au titre. 

Ce samedi à Marcel-Deflandre, les Maritimes abattent déjà une carte importante contre un des poils à gratter du Championnat, l'Aviron Bayonnais. La victoire est indispensable pour recoller au peloton des qualifiables. Et si le retour progressif des mondialistes pourrait bien entendu redonner un coup de fouet au projet, les tauliers du début de saison vont devoir se retrousser les manches, à commencer par Tawera Kerr-Barlow.

On en attend toujours plus du All-Black. Mais pourquoi ne pas en attendre beaucoup d'un champion du monde ? C'est la septième saison qu'il entame sous les couleurs rochelaises, lui le remplaçant d'Aaron Smith lors de la finale de la Coupe du monde 2015. L'époque où il était considéré comme un grand de son poste, et régnait sur le Super Rugby.

Les Chiefs de Waikato étaient venus bousculer la plus grande compétition de clubs de l'Hémisphère Sud. Le doublé en 2012-2013 pour une franchise qui n'arrivait pas réellement à se faire une place derrière les imposants Blues et Crusaders, jusqu'à la constutution de cette équipe de grande classe avec des noms connus : Aaron Cruden, Sonny Bill Williams, Sam Cane, Bundee Aki, Brodie Retallick et on en passe. 

Kerr-Barlow forme une charnière absolument incroyable avec Cruden, qui sera un atout maître de ces Chiefs, mais qui lui permettra surtout de se faire remarquer du staff de la Nouvelle-Zélande. Si ses 27 sélections peuvent paraitre dérisoires, il convient surtout de noter que non seulement il sera du voyage pour la Coupe du monde 2015, mais aussi qu'il gagnera - notamment grâce à ses deux essais contre la France lors d'une boucherie en quarts de finale - sa bataille avec TJ Perenara pour être la doublure officielle de l'indétrônable Aaron Smith durant le tournoi. Il rentrera même en finale, et peut donc s'enorgueillir d'être champion du monde. 

Des Blacks qu'il va pourtant quitter fin 2017, se rendant de facto inéligible pour la sélection - dures sont les règles. Mais le choix était réfléchi, le poste de titulaire inaccessible, et c'était le moment de dire au revoir. Le Stade Rochelais, c'est certain, ne regrette pas son choix, car il tient depuis six ans un titulaire inamovible derrière la mêlée, mais surtout un leader de premier ordre. 

134 apparitions depuis son arrivée, ce n'est pas rien. Il est même capitaine depuis le début de saison, mais les mauvaises langues agueront que ce n'est pas bardé de réussite. Cependant, son leadership est indéniable et il a propagé son expérience dans cette équipe en constante progression depuis des années, et qui a enfin atteint le Graal depuis deux saisons. 

Là encore, les mauvaises langues diront qu'il n'était pas là pour la finale en 2022, mais il faut regarder l'ensemble du tableau. Il a été blessé en demi-finales et a dû renoncer, mais son rôle jusque là a été crucial. Comme l'an dernier, et notamment dans cette finale incroyable où les Rochelais n'ont pas sombré après un début de match apocalyptique. Il a fait partie des leaders qui ont relancé l'équipe, pour le résultat que l'on sait.

Mais le Brennus se dérobe encore pour les Rochelais, et c'est l'objectif majeur de la saison, plus même que le triplé européen. Et là, pour l'instant, ce n'est pas une réussite. Outre le bilan brut qui n'est pas reluisant, l'impression visuelle est tout sauf celle d'une équipe qui déroule. Car en 2022/2023, outre le 4 victoires / 1 défaite pour commencer, on pouvait qualifier le Stade Rochelais de "force tranquille". 

Ce n'est plus le cas, car tous les ans, la concurrence se renforce. Il ne reste que trois matchs derrière celui-ci - dont des chocs avec le Racing 92 et l'UBB - avant d'aborder la défense du titre en Champions Cup, contre le Leinster de surcroit. Une défaite d'entrée serait clairement rédhibitoire pour les chances de triplé. À 33 ans, Tawera Kerr-Barlow doit à minima maintenir son niveau de jeu, mais surtout emmener avec lui la vague maritime vers le Brennus, dernier grand objectif d'un joueur marquant de l'histoire rochelaise. 

France gouvernement

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