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"Je croisais Guy Roux et Djibril Cissé", se souvient Camille Chat

Flashscore, avec AFP
Camille Chat en début de saison lors d'un match face à Pau.
Camille Chat en début de saison lors d'un match face à Pau.GAIZKA IROZ/AFP
Guy Roux, l'AJA, le stade de l'Abbé-Deschamps… le talonneur du Racing 92 Camille Chat évoque pour l'AFP sa Bourgogne natale à l'occasion du match délocalisé du Top 14 contre Bayonne, qui aura lieu samedi à Auxerre.

Q : Qu'est-ce que ça fait de retourner sur ses terres ?

R : "Je suis super fier: j'ai grandi là-bas, j'ai joué à Toucy, ensuite à Auxerre, à 500 m de l'Abbé-Deschamps. Petit, j'allais voir l'AJA, je croisais souvent Guy Roux, Djibril Cissé. J'étais comme un dingue. Ça fait partie de ma culture. Dans ma famille, on est très foot, on allait souvent voir les matches, donc jouer chez moi, devant ma famille et mes copains, un peu devant 'mon' public, c'est vraiment une fierté. Je suis également ravi de faire valoir le rugby de l'Yonne, de la Bourgogne, qui est moins connu que celui du Sud. Quand on jouait contre les Parisiens, on avait à cœur de montrer qu'on était des costauds."

Q : Comment vient-on au rugby dans une terre de football ou de basket-ball ?

R : "C'est mon beau-père qui m'y a mis. Il a joué toute sa vie, il m'emmenait aux matches et moi, je courais autour du terrain, je plaquais les boudins. J'ai voulu essayer et j'ai tout de suite accroché. J'ai aussi fait du foot, pendant un an, mais ça ne m'a pas trop plu, je n'étais pas trop doué avec mes pieds. J'ai aussi fait du kickboxing pendant quatre ou cinq ans en même temps que le rugby. J'étais déjà trapu, mais le kickboxing m'a permis de développer mon explosivité. Et puis j'ai fait mon petit bonhomme de chemin."

Q : Et vous allez retrouver l'Abbé-Deschamps…

R : "J'y allais avec mon grand-père, avec ma famille. Le foot, c'est ce qui fait vibrer Auxerre. On y est tous allés, petit. La première fois que j'ai croisé Djibril Cissé, au vide-grenier de mon village, je lui ai serré la main et j'étais comme un dingue !"

Q : N'est-ce pas pénible d'avoir des rencontres délocalisées ?

R : "Moi, je suis sur mes terres, donc je suis super content. Après, je me mets à la place des autres, ce n'est pas toujours évident, mais on est conscient que, à l'Arena, il y a d'autres événements que le rugby. On va accueillir les JO, c'est un gros événement, on respecte. Il faut qu'on s'adapte et vite parce que Bayonne ne va pas venir à vide. Ça nous apprend à jouer ailleurs que chez soi, ça nous prépare aussi pour les phases finales (sourire)."

Q : Vous 'recevez' Bayonne qui reste sur quatre défaites. C'est l'adversaire idéal pour rebondir ?

R : "La défaite contre Toulouse nous a fait mal, mais elle est digérée. On en a beaucoup parlé après le match, dans les vestiaires, on s'est dits les choses: il faut qu'on progresse, il faut qu'on soit plus durs, plus forts, qu'on se tire vers le haut. Tous ensemble (...) Bayonne se déplace super bien, ils marquent beaucoup d'essais, ils ont failli gagner au Stade français il y a quelques semaines. Ils mettent la guerre, ils sont très forts sur les mauls portés. On sait qu'on aura un gros combat, ils vont vouloir se rattraper de leur défaite contre Bordeaux. Ils vont venir avec des intentions, libérés, sans pression. On n'a pas le droit de perdre, on a des objectifs pour la fin de saison."

 

Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

France gouvernement

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