Le Clasico du Top 14 pour le Stade Français, vainqueur d'un Stade Toulousain inconstant
Fin de la 9e journée de Top 14 avec le Clasico du rugby. Un nom pompeux certes, mais qui renvoie à une rivalité bien ancrée au XXIe siècle. À domicile, le Stade Français voulait se relancer après deux défaites consécutives, mais le Stade Toulousain, sur courant alternatif cette saison, venait chercher une victoire référence.
Sous un froid glacial, les deux équipes ont du mal à se réchauffer. Ce qui vaut fatalement une petite partie de chipirons d'entrée de jeu histoire de se rappeler du bon vieux temps. Mais ce sont les Parisiens qui se réveillent les premiers, et vont à dame sur une magnifique attaque en première main conclue par Léo Barré, après un joli travail de Lester Etien (7e).
De quoi animer le match, qui va d'un bout à l'autre, mais les buteurs ne sont pas en réussite. Les locaux tentent de rallumer la mèche sur un numéro d'un Barré décidemment entreprenant, mais l'action, quoique splendide, ne va pas au bout. Toulouse affiche certaines ambitions, mais pas de quoi réellement inquiéter une défense en place.
Alors, les champions de France ont haussé le curseur d'intensité, mais c'est cette fois par maladresse que les Toulousains pêchent. Mais alors que Segonds a passé une pénalité de plus, la dernière action d'envergure des Rouge et Noir fait mouche sur un numéro de Mathis Lebel, à l'origine et à la conclusion, mais la vidéo douche les ardeurs visiteuses. La dernière action sera le symbole de la première période : le Stade Français qui repousse inlassablement les vagues toulousaines, et provoque la faute (Mi-temps : 10-0).
Pas de quoi faire désarmer les visiteurs, qui continuent de tenter, mais tout est trop imprécis. Plus pragmatique, le Stade Français rajoute trois points dès sa première incursion dans le camp adverse. Le moment pour Ugo Mola de faire rentrer son banc quatre étoiles, mais l'effet est inverse, puisque les locaux appuient sur l'accélérateur après une percée de Jeremy Ward, action conclue en coin par Charles Laloi (50e).
Enfin, les Toulousains se réveillent et parviennent à ouvrir leur compteur, après une grosse percussion de Neti, avant que Dupont n'envoie Mathis Lebel à l'essai. Mais Ramos n'a mis aucun point au pied, et l'horloge tourne. Mais l'impact des remplaçants commence alors à se faire sentir. Toulouse a plus de gaz, fait mal sur les impacts, et sur une remise intérieur de Dupont, Pierre-Louis Barrassi ramène les siens à 8 points (68e).
La rencontre doit choisir son vainqueur, et c'est Léo Barré, homme du match, qui fait pencher la balance après un numéro consécutif à une prise d'intervalle de filou de Rory Kockott (72e). C'en est trop pour Toulouse, qui craque totalement, certains joueurs dégoupillant après un nouvel essai signé Mamoudou Meité mais refusé par la vidéo. Le Stade Français s'impose 27-12 et a sans doute acquis quelques certitudes ce soir, au contraire de Toulouse, toujours sur courant alternatif cette saison.