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Le Stade Toulousain remporte le choc du Top 14 contre un Stade Rochelais accrocheur

Le Stade Toulousain, comme d'habitude.
Le Stade Toulousain, comme d'habitude.Lionel BONAVENTURE / AFP
Dans une ambiance poignante, le Stade Toulousain a dû s'employer pour repousser les assauts du Stade Rochelais, dans une énième version du classique du rugby français. Une victoire qui préserve l'invincibilité des champions de France cette saison.

La deuxième journée de Top 14 se concluait ce soir par un choc de poids lourds. Dans le coin droit, le Stade Toulousain, double champion de France en titre, désireux de marquer d'entrée son territoire. Dans le coin droit, le Stade Rochelais, ancien maître de l'Europe qui attend toujours son titre national, et qui se déplaçait chez sa bête noire. Une affiche cinq étoiles qui devait permettre d'en savoir plus sur le niveau réel des deux équipes. 

Après un hommage poignant au jeune Medhi Narjissi, disparu tragiquement en Afrique du Sud cet été, le sommet a pu commencer. Mais l'ambiance lourde a provoqué un début de match difficile, lardé d'imprécisions. Toulouse joue alors l'occupation, récupère un ballon chaud dans les 22 rochelais, mais ne va pas à dame, pénalisé dans un ruck. Une action à l'image du début de partie, haché par les en-avant.

C'est à la 19e que Teddy Thomas, servi par une chistera signée Ulupano Seuteni, mystifie la défense sur 40 mètres et ouvre enfin la marque. Repositionné au centre, l'ailier international validait le choix de son staff. 

De quoi réveiller enfin les locaux, qui reviennent à des choses plus simples, jeu devant, agression de la ligne, et Pita Ahki qui vient conclure en force entre les perches (24e). Deux minutes plus tard, La Rochelle caviarde une réception de jeu au pied dans ses 22, et Thibaut Flament ne se fait pas prier pour doubler la mise. La Rochelle recule, plie puis rompt après la sirène quand Pierre-Louis Barrassi vient concrétiser l'ascendant toulousain, validant une addition salée à la pause (22-10). 

Le staff rochelais frappait alors fort en effectuant six changements dès la reprise, une tactique inhabituelle. Un élan qui voit les Maritimes dominer au retour des vestiaires, camper dans le camp toulousain, aller chercher une pénaltouche et finalement aplatir par Aleksandre Kuntelia - un entrant - pour revenir à 2 points (52e). Heureusement, Thomas Ramos redonnait rapidement de l'air aux siens de sa botte. 

Mais Seuteni refaisait des siennes, libérant encore Thomas qui signait un doublé en deux temps et plaçait La Rochelle devant pour deux points (57e). La côte d'alerte pour le Stade Toulousain, qui se rue alors à l'attaque, provoque le jaune de Will Skelton et repasse devant au pied. Avant de profiter à son tour du banc pour envoyer Emmanuel Meafou pilonner la ligne après pénaltouche, et aplatir en force un essai salvateur (68e).

Dès lors, le scénario était convenu. La Rochelle semblait à bout de souffle, multipliait les petites erreurs, et n'avait plus la moelle. La preuve avec une dernière action désespérée pour aller chercher le bonus, sur laquelle Teddy Thomas se stoppera net, blessé. Le Stade Toulousain s'impose 35-27 et rafle une deuxième victoire en deux journées. La force de l'habitude, puisque le champion de France n'a pas montré son meilleur visage, mais gagne quand même, et reste la bête noire de Rochelais qui rentrent une énième fois bredouilles d'Ernest-Wallon. 

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