Le Stade Toulousain roule sur le Racing 92 et jouera une nouvelle finale du Top 14
Première demi-finale du Top 14 ce soir, et un favori net : le Stade Toulousain. Le recordman de titres nationaux a terminé premier de la phase régulière, et avec sa tripotée d'internationaux et son jeu dominant, peu de personnes le voyait perdre ici. Le souci, c'était que son adversaire, le Racing 92, est probablement l'équipe la plus imprévisible du championnat, et désireux de créer l'exploit ici.
Soucieux d'empêcher cet état de fait, Toulouse démarre fort, mais gâche quelque peu entre deux pénaltouches mal assurées, et un jeu au pied de Ntamack pour Lebel trop imprécis. Le Racing joue avec ses armes, et se montre agressif en défense, mais laisse une énergie précieuse qui l'empêche de réellement développer du jeu.
Et fatalement, la première faute de défense se transforme en essai, quand Mathis Lebel enfume littéralement quatre défenseurs pour aller à dame (18e). Libéré d'un poids, le Stade Toulousain enchaîne et vient pilonner la ligne Ciel et Blanc à cause d'une touche bêtement perdue par le Racing. Évidemment, l'arme fatale Emmanuel Meafou vient conclure en force et met un gros coup sur la tête des Racingmen (14-0, 25e).
Entre fautes bêtes et pénalités, le Racing ne s'en sort pas et encaisse trois nouveaux points signé Ramos. Toulouse domine, même sans une touche conquérante. Les rares offensives des Franciliens sont gâchées par maladresse, et après la sirène, Ramos rallonge la sauce au pied, pour mettre celui de Toulouse en finale (20-0).
Bien évidemment, on guette la réaction du Racing, qui montre de l'envie mais n'a pas la maîtrise. Voyant son équipe concassée en mêlée, le staff effectue rapidement 6 (!) changements simultanés, pour tenter d'insuffler une nouvelle dynamique. Peine perdue, le Stade tue le match en exploitant un ballon de récupération dans les 22, pour lancer une offensive splendide qui va déboucher sur l'essai d'Alexandre Roumat 80 mètres plus loin (51e).
Cette fois, la messe est dite. Et le Stade Toulousain fait de plus le spectacle en rajoutant un essai sur une chistera d'Antoine Dupont pour Arthur Retière. Une forte odeur de piquette émane alors de la Reale Arena, encore plus quand Toulouse se rapproche de nouveau de la ligne, mais une interception salvatrice de Chouzenoux permet à Gaël Fickou d'éviter le zéro pointé. Puis Ibrahim Diallo viendra adoucir la notre en fin de match. Mais le suspense est enterré depuis longtemps, et François Cros permettra à Toulouse d'avoir le dernier mot.
Le Stade Toulousain s'impose 41-14 et disputera la fnale du Top 14. Un résultat logique, non seulement au vu du match, mais aussi de la saison. Que ce soit La Rochelle ou l'UBB, il faudra se fader les Toulousains pour toucher le Brennus. Le Racing, de son côté, va entamer une transformation importante cet été, et termine sur une très mauvaise note.