Lyon fait tomber l'Union Bordeaux-Bègles et confirme son renouveau en Top 14
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L'affiche du soir en Top 14 opposait deux clubs ayant réussi leur première journée. Moribond la saison passée, le Lyon OU était bien parti et voulait confirmer pour sa première à domicile. Sauf qu'en face, l'Union Bordeaux-Bègles, finaliste sortante, voulait d'ores et déjà marquer son territoire, et surtout rester invaincue.
Les Lyonnais n'ont pas caché leurs ambitions en début de partie. Jouer dans le camp adverse, mettre la pression, se rapprocher rapidement de la ligne. Mais les attaques manquaient quelque peu de justesse pour une inquiéter une UBB bien en place. Jusqu'à une prise d'initiative d'un certain Baptiste Couilloud, qui joue vite une pénalité et enfume la défense pour s'offrir un essai de près de 40 mètres dans un pur style de n°9 (10e).
Les Bordelais perdaient alors le fil de la rencontre, gâchant une mêlée dans les 22 par manque de soutien, et manquant de variété offensivement. Tout le contraire du LOU, déchaîné et qui appuie là où ça fait mal. Et après un petit côté de Couilloud qui échouait à quelques centimètres, Théo Millet concluait en force et faisait le break (21e). Un élan menacé par le carton jaune donné à Jermaine Ainsley quelques instants plus tard.
Voilà qui donne un coup de fouet à l'UBB, qui revient pilonner la ligne lyonnaise, provoquer un deuxième jaune pour Monty Ioane (30e), pour finalement enfin franchir la ligne par Marko Gazzotti. Renversement de tendance, puisque Ben Tapuai viendra sanctionner à son tour cette double inferiorité numérique qui anéantit l'excellent début de match lyonnais. À la pause, les deux équipes étaient dos à dos (15-15).
Conscient du danger, le LOU redémarre pied au plancher, et ne met que 80 secondes à trouver la cible. Après une première initiative de Ioane, Mathieu Jalibert, à peine entré, relance plein axe et il ne faudra que quelques passes pour que Beka Saginadze, poussé par ses coéquipiers, n'aplatisse. De quoi galvaniser les Lyonnais, qui reprennent un siège de la ligne, mais la défense girondine hausse enfin le ton et prend le dessus, tout comme son homologue locale.
C'est à l'heure de jeu que Davit Niniashvili rallume la machine d'une belle intervention dans la ligne d'attaque, mais cela ne rapporte que trois points, néanmoins cruciaux. Cela force Jalibert à faire de même pour ramener l'UBB à portée d'essai, mais le temps a coulé, et la défense lyonnaise commence à fermer les portes pour de bon. Il fallait un exploit...
... ou une erreur, comme celle des deux Lyonnais qui se télescopent, rendant le ballon à l'UBB qui va l'oxygéner jusqu'à ce que Damien Penaud mystifie la défense avec en prime un une-deux avec Romain Buros, pour aller aplatir un essai assassin (78e). Lyon a une dernière chance, sous la forme d'une pénalité cependant mal placée, que Léo Berdeu va transformer en patron, pour valider une victoire 28-26 qui démontre que Lyon est bien de retour.
