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Match fermé à Mayol, mais Toulon assure l'essentiel en dominant le Stade Français

Sébastien Gente
Leicester Fainga'anuku a plié le match.
Leicester Fainga'anuku a plié le match.AFP
L'enjeu était important, et il a pris le pas sur le jeu. À domicile, Toulon a néanmoins fait le travail pour dominer sans gloire le Stade Français, et rejoindre l'Union Bordeaux-Bègles à la deuxième place.

Il y avait une belle carotte pour le vainqueur de ce troisième match de la journée en Top 14. Revenu à un bon niveau, le RC Toulon pouvait atteindre la deuxième place avec une victoire à domicile, devant un public venu nombreux. Mais le Stade Français pouvait tout simplement rejoindre son voisin du Racing 92 en tête du classement, voire même devenir seul leader avec un succès bonifié. De l'enjeu en pagaille donc. 

Cependant, le début de match de cette montagne accouche plutôt d'une souris. Certes, Melvyn Jaminet, titulaire pour la première fois, ouvre la marque sur pénalité, mais le pied sera le thème principal, avec une partie de "ping-pong rugby" que les supporters abhorrent. L'arrière international double la mise à la 13e minute, mais niveau jeu, on reste sur notre faim. En face, Joris Segonds rate deux coups de pied faciles en deux minutes, ne récompensant pas les efforts des siens dans les rucks.

Pourtant, Toulon n'est pas avare d'efforts, va même chercher une mêlée à 5, mais le huit de devant se fait châtier dans l'exercice. Les intentions sont varoises, mais il y a toujours un soutien manquant, une passe mal assurée ou un mauvais choix pour empêcher le RCT d'alourdir la marque. À la pause, le score est maigre (6-0), le niveau peu élevé, et l'on espère mieux pour la suite. 

Problème, la deuxième période reprend sous les mêmes auspices. De l'occupation, peu de réelles tentatives, les équipes attendent la faute. À ce jeu, Jaminet rajoute rapidement trois points, avant que Peniasi Daquwaka ne libère enfin de l'action en enfumant Jaminet et en résistant à la défense toulonnaise sur 30 mètres pour aller à dame et ramener les visiteurs (48e). Voilà qui relance les Parisiens, qui se ruent à l'assaut et manquent de doubler la mise dans la foulée. 

Mais le carton jaune de Brad Weber, coupable d'un plaquage mal maîtrisé, brise quelque peu leur élan. Toulon veut se mettre à l'abri, revient dans le camp adverse et rajoute trois nouveaux points par Jaminet (67e). Avant de pilonner avec application la ligne, et de tuer enfin le match quand la recrue Leicester Fainga'anuku trouve la faille (75e). Toulon s'impose finalement 19-5, car à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Mais le résultat, c'est la deuxième place provisoire du Top 14.

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