Ntamack renverse tout, Toulouse coiffe la Rochelle et redevient champion de France
Choc de titans ce soir au Stade de France pour la finale attendue du Top 14. Dans le coin droit, le Stade Rochelais, double champion d'Europe en titre et qui voulait ouvrir son palmarès national. Dans le coin gauche, le Stade Toulousain, recordman de victoires en Championnat, et qui voulait éviter une deuxième saison vierge de trophées. Un affrontement 4 étoiles pour aller chercher le Bouclier de Brennus.
D'entrée, La Rochelle agresse la ligne d'avantage, obtient une pénalité mais Hastoy rate la cible, contrairement à Ramos, qui ouvre le score (9e). Vexés, les Maritimes investissent le camp toulousain, et finissent par égaliser, mais laissent de l'énergie. Ramos remet les siens devant alors que la barre des 20 minutes de jeu vient d'être franchie (3-6).
La Rochelle peine à développer son rugby, et va de plus commettre l'irréparable quand après un ballon porté inefficace, Jonathan Danty échappe le cuir que récupère Santiago Chocobares. L'Argentin met le turbo et personne ne le reverra. Toulouse prend la main et le coup est rude pour les Maritimes.
Pire encore, Hastoy est loin d'avoir son réalisme habituel au pied. Pourtant, en mêlée fermée, La Rochelle a l'avantage mais ne parvient pas à exploiter cet ascendant. Jusqu'à la toute fin de la première période, quand Toulouse en concède une près de sa ligne, et après une charge d'Alldritt, Kerr-Barlow aplatit en force et remet tout le monde à niveau (Mi-temps : 13-13).
Malgré la pause, cet essai a bien galvanisé les Rochelais qui reviennent gonfler à bloc, et mettent moins de cinq minutes à trouver l'ouverture. À l'origine, une percée de Bourgarit qui va déboucher sur une tentative d'Hastoy conclue en puissance au ras par Uini Atonio.
Le match semble être en train de tourner, mais Ramos passe rapidement trois points pour limiter les dégâts. Le coaching débute alors, mais le match se transforme en guerre des tranchées. Les Rochelais semblent alors perdre un peu le fil, et concèdent une pénalité évitable agrémentée de dix mètres de plus qui permettent à Ramos de ramener les siens à 1 point à 20 minutes du terme (19-20).
Rebelote quelques instants plus tard, quand une relance kamikaze de Dulin coûte trois points de plus. Heureusement, la mêlée des Maritimes fait son ouvrage et La Rochelle repasse devant. Puis, c'est au tour de Toulouse de faire une faute bête face aux poteaux qui permet à Hastoy de rallonger la sauce à 10 minutes de la fin (22-26).
C'est alors que Toulouse hérite d'une pénalité abordable, mais malgré les supplications du staff, Ntamack cherche la trouve mais ne trouve que le ballon mort. Alors que l'on croit la situation désespérée, Toulouse lance une série de charges qui ébrèche la défense rochelaise. Ntamack se rattrape alors en enfumant 4 défenseurs et en allant aplatir un essai monstrueux après 50 mètres de course.
C'est fini, le Stade Toulousain s'impose 29-26 et rafle un 22e Bouclier de Brennus. L'expérience a parlé, les Toulousains y ont cru jusqu'au bout et ont été récompensés. La Rochelle passe encore à côté, et pourtant, les Maritimes n'ont jamais été aussi près. Mais comme souvent, c'est Toulouse qui gagne à la fin.