Thriller à Mayol, Toulon repousse le Racing 92 malgré le triplé d'Henry Arundell
Affiche vintage pour conclure cette journée de Top 14. À domicile, le RC Toulon se devait de l'emporter pour ramener son bilan à l'équilibre dans un début de saison contrasté. Mais avec un succès en terra varoise, comme lors des deux dernières saisons, le Racing 92 pouvait rester co leader au classement. De l'enjeu donc ce soir à Mayol.
Un enjeu bien compris par les locaux, qui investissent d'emblée le camp des visiteurs, plantent la tente dans les 22, pilonnent la ligne pendant plusieurs minutes jusqu'à enfin trouver l'ouverture en force grâce à Brian Alainu'uese (9e). Le Racing ne voit pas le ballon, et rend au pied les rares munitions dont il dispose. De plus, les Ciel et Blanc se mettent facilement à la pause, et Baptiste Serin en profite pour rallonger la sauce au pied (8-0, 18e).
Totalement à l'envers, le Racing coule et ne protège pas la touche, ce qui permet à Lolesio d'envoyer facilement Serin à l'essai (21e). Les visiteurs ont pris la marée, mais sortent enfin la tête de l'eau. Problème, ils se heurtent à une défense hermétique, et sont de plus maladroits. Mais ils ont le mérite de continuer de tenter, et finissent par trouver l'ouverture sur une accélération foudroyante de leur recrue phare, Henry Arundell, qui conclut en coin (37e).
Alors qu'on les pense lancés, ils cèdent à nouveau après la sirène, sur une longue action qui vait d'abord un jaune à Ibrahima Diallo, avant de déboucher sur l'essai en coin de Gaël Dréan (Mi-temps : 23-7). Et les affaires franciliennes ne s'arrangent pas au retour des vestiaires, puisqu'après une pénalité manquée par Serin, Waisea Nayacalevu initie une action au pied que Setaraki Tuicuvu va aplatir en coin tel un funambule, offrant provisoirement le bonus aux siens (45e).
Vexés comme des pous, les Racingmen se ruent à l'assaut, sont proches d'aller à dame, mais Naituvi échappe le ballon dans l'en-but. Ce n'est clairement pas la soirée des visiteurs, qui ne parviennent pas à capitaliser sur les fautes adverses. Toulon prend les rares points au pied, et semble sécuriser sa victoire. Mais le bonus s'envole quand Arundell, décidément saignant pour sa première en Ciel et Blanc, est le plus prompt à conclure un jeu au pied inspiré signé Antoine Gibert (62e).
Un essai qui réveille les visiteurs, puisque deux minutes plus tard, Thomas Laclayat vient aplatir un nouvel essai en force. On sent poindre un vent de panique chez les Toulonnais, qui commencent à balbutier leur rugby, et alors qu'ils sont proches de se relancer, ils échappent un ballon qui va se transformer en essai 80 mètres plus loin signé Henry Arundell, sensationnel et auteur d'un triplé (31-26, 68e).
Le match semblait gagné, mais les Toulonnais sont désormais à la merci de leurs adversaires. Le jeu se resserre alors, mais les locaux réussissent à maintenir leurs rivaux loin de leurs 22 et cachent le ballon en fin de match pour valider la victoire 31-26. Un succès bienvenu pour les Varois, alors que le Racing pourra s'en vouloir de n'avoir joué que par à-coups, mais rentrent avec le bonus pour se consoler.
