Top 14 : des derbies, de la foule et des enjeux
À l'Ouest, un nouveau choc
Estampillé "derby de l'Atlantique" malgré les 200 km ou presque qui les séparent, le choc entre UBB et Stade rochelais s'est imposé ces dernières années comme un nouveau classique du championnat.
Il fait recette en tout cas : le Matmut Atlantique (42.115 places), antre habituelle des Girondins de Bordeaux, sera à guichets fermés samedi soir (21h05). Un record d'affluence historique pour le club girondin.
Après un début de saison difficile, l'UBB, privée de son ouvreur international Matthieu Jalibert, blessé, s'est complètement relancée dans la course à la phase finale (5e).
Elle pourrait même en cas de succès dépasser son "voisin" rochelais, deuxième du classement et sans doute revanchard après sa défaite à domicile à l'aller en décembre (12-8).
Un peu plus au Sud, le match entre l'Aviron bayonnais et la Section paloise se jouera aussi dans un stade de football : celui de la Real Sociedad, à San Sebastian.
Devant près de 39.000 personnes, le promu basque, équipe surprise de la saison (6e), tentera de conserver son invincibilité à domicile face à des Béarnais en situation délicate, à l'avant-dernière place.
Toulouse fait l'impasse
Le derby Castres-Toulouse aura un peu moins de clinquant sans la plupart des internationaux toulousains, laissés au repos après le Tournoi des six nations et à l'approche du huitième de finale de Champions Cup contre les Bulls sud-africains.
Fort de ses 11 points d'avance en tête à la sortie d'une période de doublons beaucoup mieux négociée cette année, le leader se permet une impasse, même s'il aura tout de même quelques arguments à faire valoir avec Peato Mauvaka, Melvyn Jaminet, Matthis Lebel ou Pierre-Louis Barassi.
Ce Stade toulousain affaibli est une aubaine pour son voisin tarnais (11e), à la lutte pour le maintien, comme Perpignan (12e), qui accueille le champion en titre, Montpellier (9e), et Brive (14e), condamné à l'exploit dans le derby du Massif central chez son rival clermontois (10e) pour ne pas se faire définitivement distancer.
Dans la première moitié du classement, Toulon (7e) cherchera à poursuivre sa remontée sur le terrain de Lyon (4e), l'ancienne équipe de l'entraîneur varois Pierre Mignoni.
"Je suis très heureux de retourner là-bas, dans un club et un stade où j'ai de très bons souvenirs. Je suis content de retrouver les hommes, tout simplement", a dit à l'AFP l'ancien demi de mêlée, qui ne compte pas pour autant leur faire de cadeaux. "C'est un match important. Il peut nous faire basculer du bon côté".
Un derby francilien en bouquet final
Instaurée en 2018 par la Ligue nationale de rugby (LNR) pour mettre les supporters à l'honneur, cette journée de championnat spéciale, baptisée "Fan Days", se refermera dimanche (21h05) par un feu d'artifice à Jean-Bouin avec Stade français-Racing 92.
Un derby francilien qui sent la poudre entre les Parisiens, tombés à la troisième place après avoir été longtemps deuxièmes, et les Racingmen, seulement huitièmes, qui ont sûrement encore bien à l'esprit leur lourde défaite de l'aller à l'Arena (10-48).
"Nous avons perdu notre deuxième place, mais notre objectif est de remporter le Top 14", a lancé à l'AFP cette semaine le champion du monde sud-africain des Soldats roses, Vincent Koch.
"Nous avons fait un mauvais match à Toulon (défaite 37-9), il faut rectifier le tir", a-t-il insisté. "Les gars sont prêts à affronter le Racing et à montrer ce qu'ils valent".