Sans aucune cleansheet cette saison, Brighton est à la recherche de ses automatismes défensifs
Cette saison, Brighton&Hove joue le bouillant et le glacial. Capable de battre Manchester United à Old Trafford (3-1) et Newcastle (3-1) mais aussi de perdre contre l'AEK à domicile en Ligue Europa et d'être étrillé par Aston Villa (6-1) le weekend dernier (6-1), l'équipe de Roberto de Zerbi n'est pas à proprement parler un encéphalogramme plat.
Meilleure attaque de Premier League avec 19 buts mais aussi 17e défense ex-aequo avec le promu Luton, les Seagulls faisaient figure de favori dans le groupe B. Or la défaite inaugurale devant leur public il y a deux semaines a tout de même battu en brèche l'idée que son parcours serait facile.
Turn-over européen
Actuel 6e de son championnat, à seulement 3 unités du leader Manchester City, Brighton arrive à un moment charnière de sa progression. Vu le niveau proposé la saison dernière, l'hypothèse d'une qualification pour la prochaine Ligue des Champions entre en ligne de compte. De quoi occulter la Ligue Europa ? Un résultat négatif au Vélodrome réglerait une partie du problème. Mais outre le fait d'être présent sur la scène continentale, il y a aussi la volonté de mettre un terme à une période délicate de 3 défaites en 4 matches, avec un seul succès contre le mal classé Bournemouth (3-1) le 24 septembre dernier.
Mal parti en Ligue Europa, sorti d'emblée par Chelsea en EFL Cup (1-0), puni par les Villans, Brighton est dans l'obligation d'aborder ce déplacement à Marseille avec le besoin de l'emporter. Contre Aston Villa, si les Seagulls ont eu largement la possession (62%), les joueurs ont été peu en réussite avec seulement 11 tirs tentés dont 3 cadrés. À l'inverse, l'équipe d'Unai Emery a frappé 19 fois et cadré 9. Ce manque de réalisme qui dure depuis 2 semaines doit trouver une solution.
Le 4-2-3-1 de De Zerbi face au 4-3-3 de Gennaro Gattuso : dans cet affrontement entre entraîneurs italiens, il est d'ores-et-déjà acquis que Brighton voudra et aura la possession. Les difficultés tactiques de l'OM et les 10 buts encaissés lors des trois dernières rencontres devraient permettre aux Seagulls d'avoir des espaces. Mais, comme son adversaire du soir, c'est bien en défense qu'il faudra trouver de la solidité. Brighton n'a signé aucune cleansheet cette saison.
Conséquence des transferts de Dan Burn et Robert Sanchez ? Peut-être. Mais, le club du sud de l'Angleterre doit se dépêcher de retrouver une meilleure couverture défensive avant de sombrer définitivement.
En C3, de Zerbi a fait tourner. Dans les cages, Jason Steele a été titularisé plutôt que Bart Verbruggen qui officie en Premier League. Idem pour la charnière : contre l'AEK, Igor Julio était associé à Jan Paul van Hecke alors que, contre Aston Villa il s'agissait de Lewis Dunk et Adam Webster. Au poste de latéral, James Milner avait été préféré à Joël Veltman. Autant de modifications qui ont offert des possibilités à une équipe qui n'avait rien à perdre.
Tout porte à croire que ce match à Marseille consistera davantage à marquer plus de buts que l'adversaire plutôt que d'en encaisser le moins. L'OM devra appliquer un pressing intense pour priver les Seagulls du ballon et se confronter à une défense fébrile. Reste à savoir si les Olympiens seront en mesure d'appliquer le plan.