Sans pitié, le Portugal punit la Turquie et se qualifie pour les 1/8 de finale de l'Euro

Après le match nul entre la Géorgie et la République tchèque dans l'après-midi (1-1), la Turquie et le Portugal se disputaient une qualification pour les 1/8 de finale ainsi que la première place du groupe. À Dortmund, la Seleçao n'a pas fait de détails (3-0).

Les choix désastreux de Montella

Alors qu'ils avaient été très en vue et décisifs contre la Géorgie (3-1), Arda Güler et Kenan Yildiz ont été mis sur le banc par Vincenzo Montella. 

La première opportunité a été en faveur de la Turquie. Sur un centre venu de la droite signé de l'ancien Lillois Zeki Çelik, Kerem Aktürkoglu a devancé Joao Cancelo au second poteau mais n'a pu rabattre le ballon (5e). 

La Seleçao s'est ensuite emparée de la possession. Cristiano Ronaldo a mis Abdulkerim Bardakci sur les fesses avec une série de passements de jambes mais le centre n'a rien donné (15e), tout comme la percussion de Rafael Leao sur le côté gauche qui n'a même pas rapporté un corner (17e). 

Les Turcs s'ingéniaient à résister et à contrer et il a fallu toute la vigilance de Pepe pour devancer Orkun Kökçü et éviter un face-à-face à Diogo Costa (21e). Une intervention d'autant plus capitale que, dans la continuité, Nuno Mendes a adressé un centre travaillé dans la surface et si Ronaldo a été devancé par Kökçü qui a légèrement dévié le ballon, Bernardo Silva, lui, était pile à l'heure pour ajuster Altay Bayindir du gauche(22e). 

Le gardien et Samet Akaydin, eux, n'avaient pas synchronisés leurs montres. Après que Cancelo, intercalé au milieu, a manqué son ouverture pour Ronaldo, le défenseur central a donné en retrait à Bayindir... qui était sorti de ses cages et n'a pas pu sauver le 2-0 (28e). 

Ce but casquette a permis aux Portugais de faire le break sans même le demander mais il a fallu une parade du pied de Costa au premier poteau pour empêcher Aktürkoglu de réduire l'écart (31e). 

Néanmoins, la Seleçao était un cran au-dessus. Cancelo a cette fois-ci lancé Bruno Fernandes côté droit et le joueur de Manchester United a choisi la solution individuelle plutôt que de rechercher Ronaldo : le tir s'est envolé (35e). CR7, trouvé par Silva, a à son tour opté pour un tir, sans plus de succès (37e). 

En défense, les Quinas pouvaient toujours autant compter sur Pepe, auteur d'une nouvelle interception alors qu'Aktürkoglu avait devancé Cancelo et résisté à Joao Palhinha et s'approchait dangereusement de la surface de réparation (38e). Tout allait pour le mieux pour Roberto Martínez mais Leao a de nouveau pris un avertissement pour une simulation, exactement comme face à la République tchèque, synonyme de suspension contre la Géorgie (39e). 

Plus en évidence que face à la Národní Tým, Kökçu a tenté sa chance à l'orée de la surface mais son tir à ras de terre a été bloqué par Costa (41e). Le terrain était coupé en deux et la Turquie, emmené par un Hakan Çalhanoglu comme à son habitude très précieux au milieu, aurait pu réduire son retard de moitié avec davantage de tranchant offensif. 

Silva-Ronaldo-Fernandes : triumvirat au rendez-vous

Au retour des vestiaires, Rúben Neves et Pedro Neto ont remplacé Leao et Palhinha, tous deux avertis, tandis que Yusuf Yazici a pris la place de Kökçü. Le Lillois s'est échauffé à une vingtaine de mètres mais son tir a fini dans la niche de Costa (53e). 

Avant cette tentative, Cancelo avait donné des sueurs froides à la défense turque avec un centre vicieux et Vitinha trouvé une passe magnifique pour Fernandes qui avait vu son centre contré en corner. En revanche, quand deux joueurs glissent sur la même action, que Ronaldo reçoit une offrande signée Silva et, en plus, se permet le luxe d'être altruiste pour permettre à Fernandes de marquer son premier but dans un Euro, cela fait beaucoup trop. 

Entré en jeu un peu tard, Yildiz n'a pas ajusté la mire (64e), alors que Ronaldo a manqué de timing, une fois n'est pas coutume, sur un centre de Fernandes (66e). 

Alors que Nélson Semedo a succédé à Cancelo (68e), Güler a finalement fait son entrée à la place d'Yunus Akgün pour les vingt dernières minutes. Akaydin quant à lui a achevé son après-midi pourrie sur une blessure et a été remplacé par Merih Demiral (75e). 

Il ne s'est guère passé de choses dans le dernier quart d'heure, hormis une action collective portugaise où Silva a failli signer un doublé après avoir été l'accélérateur de particules (90e) puis subi un coup d'épaule dans la surface de la part de Çalhanoglu (90e+2). R.Neves a envoyé une ultime frappe, bien trop au-dessus pour corser l'addition (90e+5). 

La Seleçao est qualifiée pour les 1/8 de finale et terminera, sauf accident à la première place du groupe F. La Turquie, elle, jouera sa qualification contre des Tchèques qui n'auront rien à perdre et devront impérativement l'emporter pour passer, un luxe que ne pourra se permettre Montella.