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Sans ses blessures, où serait Wayde van Niekerk dans la légende de l'athlétisme ?

Wayde van Niekerk va-t-il revenir au sommet ?
Wayde van Niekerk va-t-il revenir au sommet ?AFP
Il a battu un record qu'on croyait inatteignable. Il a régné sur sa discipline. Mais Wayde van Niekerk a été trahi par son corps et tente de revenir au sommet à Budapest. À 31 ans, sa seconde partie de carrière sera-t-elle à la hauteur de la première ?

Tout ça à cause d'un match de rugby... Une blessure est souvent stupide, mais se blesser durant un match de gala de "Touch Rugby" (sport où l'objectif est de toucher l'adversaire et non de plaquer), c'est quand même triste. Surtout quand on connaît la suite de l'histoire. 

Cette blessure a changé la face du 400 mètres. Car avant elle, Wayde van Niekerk avait fait sienne cette discipline historique de l'athlétisme, celle qui a produit tant de grands coureurs, d'Arthur Wint à Lee Evans, sans oublier bien sûr Michael Johnson. Si on aime la bagarre dans ce genre de courses, on ne pouvait que s'incliner devant la domination du Sud-Africain. 

Car tout va très vite en athlétisme, et dans les deux sens. En 2011, un Grenadin inconnu de 18 ans nommé Kirani James devient champion du monde, puis champion olympique l'année suivante. Un tel prodige, jeune, fort, il va régner sur le 400 pendant une décennie, pense-t-on. À tort.

Van Niekerk va le ridiculiser vitesse Grand V, lui et LaShawn Merritt quand il déboule sur le circuit en 2015. Pendant 3 ans, le monde sera subjugué par le talent du Springbok. Une impression de facilité incroyable, une capacité d'accélération sans pareille qui fera de lui le premier de l'histoire sous les 10 secondes au 100 mètres, les 20 secondes au 200 et les 44 secondes au 400 ! 

Après les Mondiaux 2015 avalés malgré la forte concurrence, en route pour les Jeux Olympiques. Et l'on commence à ouvrir un dossier sensible : le record du monde de Michael Johnson. 43.18 au siècle dernier, par possiblement - alors - le plus grand de l'histoire sur la distance. Intouchable, non ?

Rio Grande

Non monsieur. La finale du 400 mètres des JO de Rio fait partie de ces moment inoubliables. Kirani James et LaShawn Merritt, soit les deux derniers champions olympiques, ont soif de revanche. De plus, van Niekerk s'est fait surprendre, ne remportant pas sa demi-finales, et doit donc courir en aveugle au couloir 9. 

Peu importe, le plan de course du Sud-Africain est infiniment simple : partir vite, accélérer en milieu de course et finir au sprint. Pourtant, ses deux rivaux ont l'avantage de l'avoir en point de mire, mais c'est peine perdue, ils ont 2 mètres de retard à l'entrée de la dernière ligne droite. 

2 mètres qui vont devenir 5, puis 10. Les 100 derniers mètres de van Niekerk - qui vaut donc 9.94 sur la distance - sont foudroyants. Au revoir James, bye-bye Merrit : le roi est sud africain et, cerise sur le gâteau, il raye Michael Johnson des tablettes. 43.03, un temps incroyable, et en finale olympique, il n'en faut pas plus pour faire de Wayde van Niekerk une des nouvelles grandes stars de l'athlétisme mondial. 

Et une star qui n'a pas peur de prendre des risques. Aux Mondiaux 2017, le 400 mètres est comme prévu une promenade de santé. Alors pourquoi ne pas s'inspirer des plus grands, comme Michael Johnson ? Il tente le doublé 200 - 400, et passe proche de le réaliser. En fait, il ne lui manquera que 2 centièmes pour vaincre le fantasque Ramil Guliyev. Mais qu'importe, il le réussira à Tokyo, c'est une évidence, et laissera pour de bon sa marque dans l'histoire. 

Jusqu'à ce match de Touch Rugby... six mois d'absence annoncés qui vont devenir un an, puis deux, puis presque trois. Et quand il est enfin prêt, le Covid s'en mêle. Le chemin du retour devient un chemin de croix. Et même si Tokyo a été décalé d'un an, il ne parviendra pas à y briller.

Depuis, il semble enfin en train de revenir vers le passé. 5e à Eugene l'an dernier, il détient la meilleure performance de l'année. Mais voilà 6 ans qu'il n'est plus descendu sous les 44 secondes. Sa chance, c'est que même si les tauliers actuels de la discipline - Steven Gardiner, Michael Norman, d'ailleurs absent à Budapest - ont du talent, ils n'ont pas l'aura du Sud-Africain. 

Malgré tout, même si il redevient champion du monde, ce qui sera un énorme accomplissement, cela laissera un énorme gout d'inachevé. Parce que depuis Johnson, on a toujours cru trouver un patron à cette discipline mythique. Merritt, James, ou même Jeremy Wariner n'étaient pas au niveau de Wayde van Niekerk. Et ces six ans perdus ne seront jamais rattrapés. 

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