Il y avait si peu à raconter de cette première période disputée sous le déluge, sur une pelouse gorgée d'eau. Le ballon n'avançait pas mais les tacles fusaient, avec 5 cartons jaunes distribués. C'est tout juste si Takumi Minamino s'était procuré une occasion pour Monaco après une frappe déviée de Maghnes Akliouche et un contrôle manqué de Maxime Bernauer, l'un des trois Français du Dinamo Zagreb sur la pelouse avec Kevin Théophile-Catherine et Ronaël Pierre-Gabriel (9e).
Après son intervention salutaire, Ivan Nevistic n'a rien eu de transcendant à réaliser. Il en a été quasiment de même pour Philipp Köhn qui a vu un ciseau acrobatique de Bruno Petkovic passer nettement à côté (10e). Mais dans les derniers instants, le gardien rouge et blanc a réalisé une parade somptueuse face à Petkovic, signalé hors-jeu a posteriori (45e). Las, cette mise en confiance n'a pas eu d'effet immédiat.
Il y avait si peu à raconter jusqu'à ce contre éclair croate, d'une rare clinicité. Un long ballon pour dégager son camp après un corner qui se transforme en ouverture parfaite pour Martin Baturina, un crochet pour fixer Vanderson pour mieux lancer Petar Sucic de l'autre côté du terrain, un petit piqué tout en finesse : en un éclair, le Dinamo a ouvert le score, au meilleur moment (45e+3). De quoi redonner le sourire à des supporters qui n'avaient guère apprécié le 9-2 reçu contre le Bayern et qui avait coûté sa place à Sergej Jakirović, remplacé depuis par Nenad Bjelica...
À la pause, Adi Hütter a sorti Breel Embolo et Aleksandr Golovin et fait entrer Folarin Balogun et George Ilenikhena
Mais la deuxième période n'a pas commencé comme souhaité par le coach monégasque. Après un débordement de Pierre-Gabriel, Petkovic a manqué une première opportunité de faire le break (52e). Très remuant, Baturina a fixé Caio Henrique et transmis à Petkovic, contré (59e).
L'impact était défaillant et Monaco a fini par le payer. Partis de leur camp, les Croates sont ressortis avec un jeu en pivot de Petkovic, un double contact de Marko Rog, fraîchement lancé, qui a ouvert le chemin à Baturina qui est revenu sur son pied gauche pour décocher une frappe sèche (vu le temps, c'est un exploit) dans les filets de Köhn, guère aidé par sa défense trop attentiste (66e).
Un dernier quart d'heure qui sauve l'ensemble
Il fallait un petit miracle pour relancer le club du Rocher et le ciel l'a aidé. Sur un corner, Nevistic a glissé, un peu gêné par un coéquipier, et Mohammed Salisu en a profité pour égaliser de près (74e).
Dans un temps fort, Monaco a failli revenir à la hauteur du Dinamo quand Eliesse Ben Seghir, depuis peu sur la pelouse, s'est effrondré dans la surface, mais l'arbitre a estimé que le contact n'était pas suffisant pour valoir un penalty (77e). Le Dinamo a eu le même genre de faux espoir peu après, cette fois pour un contact sur Petkovic (81e).
Le coup de pouce de la réduction de l'écart a relancé les Monégasques. Sans une intervention salvatrice de Raúl Torrente sur sa ligne, Minamino aurait bonifié un centre de Kassoum Ouattara (87e). L'étau se resserrait autour des Croates et Balogun a provoqué la faute de Bernauer. Ce penalty providentiel a été transformé avec plein de maîtrise par le capitaine Denis Zakaria (89e).
Avant le coup d'envoi, un match nul aurait été une contre-performance mais, vu la physionomie de la rencontre, conserver son invincibilité suffira au bonheur des joueurs de la Principauté.
