Sebastián Palacios, le Panathinaïkos pour enfin trouver la continuité
Six clubs argentins, un mexicain : à l'approche de ses 30 ans, Sebastián Palacios n'était pas l'incarnation de la stabilité. Le natif de San Miguel de Tucumán, sorti de l'académie de Boca Juniors, a pleinement été un joueur xeneize pendant 18 mois, de janvier 2015 à juillet 2016, après avoir été prêté au CA Unión en 2ᵉ division puis à Arsenal Sarandí.
C'est à Talleres que le milieu offensif a trouvé la continuité avec une saison à 29 matches de championnat scandés par 9 buts et 3 passes décisives. Mais après une deuxième saison en dedans et un début de troisième qui prenait le même chemin, il a pris le chemin de Pachuca en 2018, où il s'impose. Lors du championnat de clôture, il marque 7 fois et adresse 3 passes décisives mais son rendement diminue lors du championnat d'ouverture (0 but, 4 passes décisives).
Retour en Argentine avec des allers-retours entre Independiente et Newell's. En 2021, fort d'une saison complète avec 33 matches pour 4 buts et 5 passes décisives avec El Rojo, il prend la décision de traverser l'Atlantique et débarque au Panathinaïkos.
De la révélation à la confirmation à Athènes
Principalement positionné au poste d'ailier droit, Palacios met une moitié de saison régulière pour se mettre dans le bain sous les ordres d'Ivan Jovanovic avant de faire des différences à chaque titularisation. De la 13ᵉ journée à la 26ᵉ, il est 12 fois dans le XI de départ et son rendement en fait un élément incontournable du PAO avec 9 réalisations. Moins en vue lors des playoffs où son club finit 4ᵉ, il marque néanmoins sur la pelouse de l'Olympiakos, le grand rival, lors d'une victoire 2-1. Sa première saison est récompensée par la conquête de la Coupe de Grèce.
Ses performances ont un écho en Amérique du Sud. Le meilleur joueur étranger du championnat et membre de l'équipe-type de la saison est suivi de près par Colo Colo, au Chili. L'opportunité est tentante mais Palacios reste. Cadre du Panathinaïkos, il est en moins en verve en 2022-2023 d'un point de vue statistique (6 buts et 2 passes décisives) mais le PAO signe une série de 10 victoires consécutives et une autre de 16 matches sans défaite. Premier de la saison régulière, le Trèfle est lancé vers le titre mais perd tout lors de l'avant-dernière journée de playoffs et un revers à domicile contre l'Olympiakos de José Anigo, le seul en 10 rencontres. Mais trop de matches nuls (5) ont coûté le titre qui est revenu à l'AEK. L'Argentin, lui, termine la saison sans but ni passe décisive.
Pas de quoi lui faire quitter le navire, bien au contraire. Hormis une défaite contre l'AEK lors de la 5ᵉ journée, le PAO domine les débats avec 5 cleansheets en 10 journées et une victoire sur tapis vert contre l'Olympiakos après que Juankar a reçu un pétard alors qu'il s'échauffait sur le bord de la pelouse. Le Tucumano, lui, est reparti sur les bases de sa première saison en Grèce : 3 buts et 4 passes décisives en 9 matches de championnat et un penalty provoqué contre Rennes.
Fort d'un statut pérenne au Panathinaïkos, Palacios a trouvé la régularité qui lui faisait défaut en raison de ses pérégrinations. Au sein d'un championnat qui contribue à relancer des joueurs, l'Argentin s'est fait un nom et bâti une belle réputation. De quoi le voir franchir un nouveau palier la saison prochaine, en Europe, en Amérique du Sud ou ailleurs.