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Sha'Carri Richardson, flamboyant retour au premier plan

Sha'Carri Richardson le 7 juillet.
Sha'Carri Richardson le 7 juillet.AFP
En retrait depuis deux ans, Sha'Carri Richardson fait en 2023 un retour éclatant, à son image. La sprinteuse américaine défie la seule qui a couru plus vite qu'elle cette année sur 100 m, la Jamaïcaine Shericka Jackson, en Ligue de diamant à Chorzow (Pologne) dimanche.

Quand elle s'est débarrassée de sa flamboyante perruque orange avant la finale du 100 m aux sélections américaines pour les Mondiaux 2023 à Budapest (19-27 août), il y a une semaine, la Texane de 23 ans, à la personnalité haute en couleurs, avait un message à faire passer : "Je voulais montrer que je suis toujours cette fille, mais meilleure. Que je suis toujours cette fille, mais plus forte. Que je suis toujours cette fille, mais plus mature", répond-elle dans une rare interview, sur les réseaux sociaux.

Cette fille, c'est celle qui arborait une perruque similaire aux "trials" olympiques en 2021, où Richardson avait bien décroché sa qualification pour les Jeux de Tokyo sur la course reine, mais en avait été privée par un contrôle positif au cannabis. "Je devais me délester du passé et montrer le présent", conclut-elle.

Aux sélections disputées à Eugene, dans l'Oregon – comme les Mondiaux 2022, les tout premiers sur le sol américain, pour lesquels elle avait échoué à se qualifier –, la native de Dallas s'est offert les deux billets qu'elle briguait, sur 100 m et 200 m. Avec la manière.

"Personne indifférent"

Celui sur la ligne droite en fusant dès les séries en 10 sec 71, nouveau record personnel abaissé d'un centième et à l'instant T meilleure performance mondiale de l'année, améliorée dès le lendemain par Jackson aux sélections jamaïcaines, victorieuse en 10 sec 65.

Celui sur le demi-tour de piste derrière Gabby Thomas, mais en portant pour la première fois son record personnel sous les 22 sec, en 21 sec 94. "Je ne suis pas de retour, je suis meilleure", a répété comme elle en a coutume Richardson, qui avait épaté dès 2019 sous les couleurs de l'université de Louisiane, comme le perchiste star Armand Duplantis.

"Je suis prête, mentalement, physiquement, et émotionnellement, et je suis là pour rester", a-t-elle lancé au micro du Hayward Field de Eugene.

"On peut l'aimer, comme c'est le cas de milliers de fans, ou la rejeter, comme c'est sans doute le cas de certains. Sha'Carri ne laisse personne indifférent, c'est l'un ou l'autre. Elle est connue pour être une figure controversée. Sur le marché du sport actuel, ça a de la valeur", estime l'ancien athlète devenu directeur sportif du meeting polonais Piotr Malachowski.

Prétendante à l'or mondial

Dès sa rentrée début avril en Floride, la petite bombe texane, qui se plaît à arborer ongles et cils interminables, et multiples tatouages, inspirée par les looks détonants de Florence Griffith-Joyner, dont les records du monde du 100 m et du 200 m tiennent depuis la fin des années 1980, a signifié son retour au premier plan.

En 10 sec 57, certes portée par un vent beaucoup trop favorable (+4,1 m/s), Richardson a signé dès sa première compétition de la saison le quatrième meilleur chrono de l'histoire, derrière "Flo-Jo" donc (10.49 et 10.54) et la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, double championne olympique en titre du 100 m (10.54 aussi). Ses sept 100 m courus en 2023 l'ont été en moins de 11 secondes, et cinq ont même duré moins de 10 sec 8/10e.

De quoi s'affirmer comme une prétendante à l'or mondial sur la course reine à Budapest fin août, d'autant que Thompson-Herah n'a pas réussi à se qualifier et que l'autre fusée jamaïcaine, la quintuple championne du monde du 100 m Shelly-Ann Fraser-Pryce (36 ans), retardée par un genou douloureux, reprend à peine la compétition.

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