Six Nations : match royal à Twickenham, le XV de France humilie l'Angleterre
L'Irlande est bien partie pour le Grand Chelem, mais le Crunch est toujours un moment particulier du Tournoi des 6 Nations. À domicile, l'Angleterre voulait entretenir sa récente bonne dynamique, mais le XV de France était prêt au combat, et décidé à s'imposer dans le temple du rugby. Voilà qui promettait une belle affiche.
D'entrée de jeu, les Bleus grattent un ballon et mettent la pression. Et il ne leur faut pas longtemps pour récolter le fruit de leurs efforts. Un offload d'Ollivon pour Flament, puis Dumortier prend l'intervalle et cadre le dernier défenseur pour envoyer Thomas Ramos à dame (3e). Un essai de 70 mètres, histoire de mettre d'entrée un coup sur le carafon anglais.
La Rose n'y est pas et Ramos rajoute vite trois points. Défensivement, les Bleus sont là, notamment Danty qui excelle au grattage. Mais la pluie fait alors son apparition et contrarie les intention tricolores. Les belles envolées de début de match laissent place à un gagne terrain peu engageant. Néanmoins, les Bleus gardent le contrôle du match, et anihilent toutes les attaques anglaises.
Et sur un magnifique "50-22" signé Antoine Dupont, les Bleus enclenchent un groupé puis pilonnent la ligne jusqu'à ce que Thibaud Flament ne trouve l'ouverture en force (27e). Les Anglais ne savent pas vraiment quoi faire pour contrer la déferlante. Et si Marcus Smith ouvre enfin le compteur anglais au pied, la pression française offre trois nouveaux points à Ramos dans la foulée.
Incroyables, les Bleus continuent sur leur lancée. Un nouvel en-avant anglais offre une dernière mêlée à la sirène. Là où d'autres auraient tapé en touche, un Grégory Alldritt retrouvé démarre, monopolise la défense et envoie Charles Ollivon faire strike sur les quilles anglaises. À la pause, c'est tout simplement une démonstration (3-27).
Quel massacre ! Quel plaisir !
On s'attend toutefois à une réaction d'orgueil des Anglais au retour des vestiaires. Effectivement, la Rose manque de réduire l'écart sur une passe au pied de Smith pour Max Malins, qui ne parvient pas à aplatir. Mais ce n'est que partie remise, puisque les Anglais mettent enfin de la vitesse et finissent par trouver l'ouverture par Freddie Steward (48e).
Mais le doute ne dure pas très longtemps. Les Bleus, conscients du danger, remettent la main sur le ballon, et la puissance des avants fait des dégâts. Les Anglais finissent par baisser pavillon quand Antoine Dupont met un coup de pied parfait dans la boîte, dévié par Ntamack pour Flament qui s'offre un doublé et donne le bonus aux Bleus (58e).
Et le festival ne s'arrête pas là, puisque Ramos enclenche une relance de l'espace et tape à suivre. Sous pression Marcus Smith est refoulé dans son en-but, et Charles Ollivon aplatit un essai incroyablement opportuniste. C'est la bérézina pour les Anglais, foudroyés par tant de réalisme (10-41, 61e). Le match est fini, la fin de match ne servira qu'aux Anglais, qui veulent adoucir la note. Ce ne sera que pour mieux se faire contrer, et l'oeil de Fickou lui vaut d'envoyer un coup de pied parfait pour Penaud qui enrhume la défense et gonfle l'addition.
Les Anglais démissionnent, et en première main, Penaud vient même s'offrir un doublé pour rajouter à l'humiliation. Le XV de France s'impose 10-53 et remporte le plus large succès de son histoire en terre anglaise. À tous ceux qui pensaient que les Bleus étaient en recul après la défaite en Irlande, la réponse n'en est que plus éclatante et délicieuse. UN TRIOMPHE !
