Slovénie-France, comme un huitième de finale
Deux points cruciaux
La raclée infligée par les Slovènes (32-23) aux Polonais devant leur public a gonflé l'enjeu de ce dernier rendez-vous du premier tour: le vainqueur abordera la phase principale, à partir de mercredi à Cracovie, avec quatre unités au compteur, deux de plus que le vaincu - seuls seront conservés les points acquis face aux équipes qualifiées.
Soit un matelas confortable avant de se retrouver dans un groupe a priori composé, en plus de la Slovénie et de la Pologne ou de l'Arabie Saoudite (deux équipes que les Bleus n'affronteront pas de nouveau), de l'Espagne, de l'Iran et du Monténégro.
Deux succès face aux deux derniers cités devraient alors suffire pour se qualifier pour les quarts avant de jouer la première place face aux Espagnols.
Inversement, un revers ce lundi et les Bleus seraient condamnés à battre l'Espagne et à sortir les calculatrices pour voir Gdansk et les quarts.
"C'est un peu une petite finale de tour préliminaire. Ça va nous permettre aussi de nous évaluer dans deuxième très gros test" après celui en ouverture contre la Pologne (26-24), a convenu dimanche le sélectionneur Guillaume Gille.
Les Slovènes, "très bons manieurs de ballon"
Vincent Gérard s'attend à ce que les Slovènes, qui ont bénéficié d'une invitation pour participer au Mondial, proposent un défi "différent" de celui lancé par les Polonais, qui misaient beaucoup sur le "physique, la notion de combat".
"Ce sont de très bons manieurs de ballon, il ne va pas falloir s'agacer, s'énerver car ils vont souvent au bout de chaque action (et ne tirent pas rapidement, ndlr)", développe le gardien des Bleus.
Le pivot Ludovic Fabregas acquiesce : "Ils n'ont pas ou peu de grands gabarits, mais des joueurs qui jouent très bien au ballon et ont la capacité de lâcher la balle à l'intérieur (pour le pivot) ou pour les ailiers."
Gille abonde dans le même sens, impressionné par l'attaque des joueurs formés à l'ancienne école yougoslave, "techniques", "capable de faire vite circuler la balle, d'enchaîner les actions".
"On aura besoin d'être très costaud défensivement" ajoute-t-il, face à l'équipe emmenée par l'arrière droit de Limoges (et ancien Montpelliérain), Jure Dolenec, le gardien de Nîmes, Joze Baznik ou le demi-centre de Nantes, Rok Ovnicek.
Ce poste de demi-centre, l'organisateur du jeu, est culturellement un point fort des Slovènes, entraînés par l'ancienne légende nationale (et demi-centre), Uros Zorman et dont la dernière très bonne performance remonte à l'Euro 2020, avec une demi-finale.
Ils étaient alors guidés par le meneur de Kiel, Miha Zarabec, blessé pour ce Mondial comme l'ailier droit de Veszprem, Gasper Marguc.
Le cas Luka Karabatic
Pour contenir les assauts slovènes, la France pourra-t-elle compter sur son capitaine et poutre de la défense, Luka Karabatic ? Le pivot du Paris SG, forfait pour les deux premières rencontres en raison d'un lumbago, est "toujours dans un processus" de convalescence, où "on remonte progressivement en charge de travail", selon Gille.
"On est attentif à son feeling, les choses continuent d'avancer dans le bon sens. Est-ce que ce sera suffisant pour demain (lundi) ? On aura en partie la réponse cet après-midi", dimanche lors de l'entraînement à huis clos, a ajouté le sélectionneur.
Il a affirmé ne pas songer à le remplacer dans le groupe : "Luka reste à notre contact, il donne des signaux positifs qui nous permettent d'envisager un retour imminent."
L'ailier gauche, Dylan Nahi, a lui connu contre l'Arabie Saoudite samedi (41-23) une "petite alerte" à une cheville qui n'inspire "pas une grosse inquiétude" selon Gille. Il a passé un premier test dimanche après-midi.