À 10 courses de la fin, le championnat est finement équilibré avec Max Verstappen regardant nerveusement par-dessus son épaule le peloton de chasse et les concurrents qui font la queue pour détrôner son équipe Red Bull de la couronne des constructeurs.
Le retour de Max ?
La plus grande question est de savoir si Verstappen, le favori local, peut rétablir sa domination devant son armée de fans orange en adoration. Le triple champion a été inarrêtable ces dernières années et a remporté le titre la saison dernière avec un nombre impressionnant de 19 victoires en Grand Prix. Le Néerlandais est également intouchable sur son circuit depuis 2021.
Après la procession de la saison dernière, Verstappen semblait reprendre là où il s'était arrêté, remportant sept des dix premières courses pour une bonne avance au championnat. Mais il n'a pas pris le drapeau à damier depuis l'Espagne. Il dispose toujours d'une avance de 78 points sur son plus proche rival, Lando Norris (McLaren), mais il aura à cœur de se réaffirmer pour écarter tout prétendant à sa couronne.
Verstappen lui-même a semblé détendu à ce sujet, déclarant avant la pause : "Honnêtement, je ne me soucie pas des records - quand je suis assis sur la plage à boire du gin tonic, je ne me soucie pas de ça, donc ça va aller !".
La résurgence de McLaren
Le principal prétendant à cette place, le pilote britannique Norris, 24 ans, connaît une année exceptionnelle au volant d'une voiture beaucoup plus compétitive cette saison.
Norris a décroché une première victoire tant attendue en Grand Prix à Miami, tenant tête à Verstappen et enterrant enfin le surnom en ligne de "Lando NoWins".
La renaissance de McLaren a atteint de nouveaux sommets avec une première victoire en Grand Prix pour Oscar Piastri en Hongrie en juillet, l'équipe assurant un 1-2 sur le podium pour la première fois depuis 2021.
Les malheurs de Pérez
Le championnat des constructeurs est encore plus serré que celui des pilotes, Red Bull n'ayant que 42 points d'avance sur McLaren, tandis que Ferrari n'est qu'à 21 points de la troisième place.
Cette situation s'explique en grande partie par la saison décevante de Sergio Pérez, coéquipier de Verstappen, qui a connu une baisse de forme spectaculaire.
Depuis le Grand Prix de Miami début mai, il ne s'est pas classé plus haut que huitième, échouant deux fois à l'arrivée et traînant à la 17e place à Silverstone en juillet.
Dans le monde intransigeant de la Formule 1, cette situation a inévitablement conduit à des spéculations sur la possibilité de conserver son siège. Red Bull a publiquement déclaré son soutien au Mexicain, mais Pérez voudra monter sur le podium à Zandvoort pour impressionner Christian Horner, le Team Principal de l'équipe.
Chaises musicales
La position de Pérez n'est pas le seul point d'interrogation à l'approche du Grand Prix des Pays-Bas, alors que les rumeurs vont bon train.
Depuis que Lewis Hamilton a annoncé son transfert surprise chez Ferrari pour la saison prochaine, les spéculations sur sa place chez Mercedes ont fusé. Toto Wolff, a promis une annonce "au cours de l'été" et aimerait bien que Verstappen lui-même rejoigne les Flèches d'argent.
À seulement 17 ans, le pilote Andrea Kimi Antonelli a été mentionné comme un candidat possible pour rejoindre George Russell, mais Wolff a suggéré qu'il pourrait être encore trop jeune.
Carlos Sainz a annoncé le mois dernier qu'il signerait pour Williams dans ce qu'il a déclaré être "exceptionnellement complexe".
Orange en bord de mer
Quelle que soit la fortune de Verstappen en course, attendez-vous à la traditionnelle "mer d'orange" de ses fans néerlandais sur le circuit de Zandvoort, à deux pas de la plage.
Comme le célèbre Silverstone, le circuit a été inauguré en 1948 et a accueilli son premier Grand Prix en 1952. Des courses y ont été organisées régulièrement jusqu'en 1985, date à laquelle elles ont été abandonnées.
Zandvoort a fait un retour triomphal en 2021, ondulant à travers les dunes hollandaises sur un circuit de 4,2 kilomètres (2,6 miles).
Les pilotes effectueront 72 tours en deux heures environ. Une averse soudaine a interrompu la course de l'année dernière et, bien que les prévisions pour dimanche soient bonnes, le temps imprévisible du bord de mer néerlandais pourrait encore jouer un rôle.
