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Les pilotes de F1 dénoncent un GP du Qatar éprouvant et demandent un changement de programme

Flashscore, avec AFP
Verstappen a tout de même trouvé le moyen de remporter la course.
Verstappen a tout de même trouvé le moyen de remporter la course.BEN STANSALL/AFP
Les pilotes ont déclaré ce dimanche que le Grand Prix du Qatar était l'épreuve physique la plus difficile de leur carrière, certains appelant à revoir sa date dans le calendrier, après une course exténuante qui a vu plusieurs d'entre eux vomir dans leur casque et d'autres être emmenés au centre médical après la course.

L'Américain Logan Sargeant a abandonné après 40 tours après s'être plaint d'être trop malade pour continuer, souffrant d'une déshydratation sévère et ayant vomi. 

Son Team Principal James Vowles a déclaré qu'il se sentait responsable de la santé de ses pilotes et lui a conseillé d'abandonner. "Rentrons et arrêtons là", a-t-il dit. "Laissez-nous nous occuper de vous. Il n'y a pas de honte à abandonner."

Esteban Ocon a terminé la course en 7ᵉ position dans sa Alpine. Après la course, il a déclaré qu'il avait "vomi" aux 15ᵉ et 16ᵉ tours et qu'il s'était senti mal, mais qu'il avait réussi à se reconcentrer mentalement et à continuer.

"Je me suis battu mentalement pour me concentrer… Je n'ai jamais vécu une telle expérience dans le passé. Je me prépare à courir sur deux distances, mais c'était trop pour moi. Il devait faire 80 degrés dans la voiture (Celsius)… C'est la course la plus difficile que j'ai jamais faite et les quatre points les plus difficiles que j'ai gagnés."

Il a expliqué qu'il avait essayé de se rafraîchir en détournant le flux d'air vers son visage et son corps avec ses mains pendant la course sur les lignes droites.

Charles Leclerc qui a terminé 5ᵉ, a déclaré : "Ce fut la course la plus difficile de ma carrière et je pense qu'il en va de même pour nous tous. La chaleur était folle. C'est un circuit à grande vitesse, avec des virages à grande vitesse, ce qui est plus difficile pour nous et, troisièmement, nous avons dû faire trois arrêts au stand pour les pneus. Je me suis senti deux fois plus mal qu'à Singapour. C'était juste à la limite, même pour nous, et nous sommes tous préparés pour cela. Nous devons tenir compte de la place de cette course dans le calendrier à cette époque de l'année."

Le Grand Prix qatari de 2024 est prévu, comme la Coupe du monde de football de 2022, en décembre : le 1ᵉʳ.

Brûlés par la chaleur

Fernando Alonso, qui est à 42 ans le pilote le plus expérimenté de la grille, a comparé cette course à celles qu'il a endurées en Malaisie, avec des départs en plein jour, et à Bahreïn. Il s'agissait seulement de la deuxième course au Qatar. La première, en 2021, avait eu lieu à la fin du mois de novembre.

Alonso a déclaré : "J'ai demandé à mon équipe par radio s'ils pouvaient verser de l'eau sur moi lors d'un arrêt au stand, mais ce n'était pas autorisé. Mon siège était brûlant et j'ai senti que mon côté droit était brûlé par cette chaleur. Nous devons penser à l'avenir : températures maximales ou humidité maximale… Au football, il y a des pauses pour boire, mais ce n'est pas possible, n'est-ce pas ?"

Le triple champion du monde triomphant Max Verstappen est d'accord. Il a déclaré que c'était l'une des courses les plus difficiles qu'il ait vécues. "Dans les cinq premières", a-t-il déclaré.

George Russell a déclaré qu'il faisait "aussi chaud qu'un four". "Parfois, je m'entraîne délibérément dans un sauna, mais aujourd'hui, après 12 tours, j'ai voulu sortir de la voiture. Il faisait au moins 50 degrés ou plus, nous portions des combinaisons de course ignifugées et nous avions des tours rapides supplémentaires avec les arrêts aux stands… C'était trop. C'était trop. Mais c'est le sport que j'aime."

Au moins trois pilotes se seraient rendus au centre médical pour se réhydrater après la course.

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