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Lewis Hamilton chez Ferrari : un mariage forcément heureux ?

Julie Marchetti et Eliott Lafleur
Lewis Hamilton va courir pour Ferrari en 2025.
Lewis Hamilton va courir pour Ferrari en 2025.AFP
Suite à l'annonce faite ce jeudi, Ferrari accueillera dans ses rangs le septuple champion du monde Lewis Hamilton l'an prochain. Une nouvelle aussi surprenante que grandiose, suscitant aussi bien l'excitation que la stupéfaction et la curiosité.

C'est un tremblement de terre dans le monde de la Formule 1. L'annonce de la fin du contrat de Lewis Hamilton chez Mercedes pour fin 2024 a provoqué un raz de marée parmi tous les suiveurs de sport mécanique – et le reste du public.

Accompagnée d'un communiqué relatant son arrivée chez la Scuderia Ferrari en 2025, elle signe l'arrivée d'un bouleversement et probablement le commencement d'une nouvelle ère. Mais du haut de ses 39 ans, n'est-ce pas risqué de tout miser sur la marque au cheval cabré ? 

Un transfert qui peut tout changer

À bien y réfléchir, il y avait eu des signes avant-coureurs. Tout d'abord, les rumeurs datant de mai 2023 indiquant purement et simplement que le septuple champion du monde puisse changer aussi radicalement d'écurie et ne pas renouveler son contrat. Mais, plus récemment encore, il y a eu la fin du contrat avec "Estrella Galicia" et donc, une plus faible représentation de Carlos Sainz Jr chez Ferrari. 

Désormais, il est certain que Charles Leclerc comptera Hamilton comme son coéquipier dès l'an prochain. Ce qui pourrait s'avérer être l'un de ses défis principaux à relever. Car, dans l'optique où la marque fournirait une voiture capable de se battre pour le titre mondial, Il Predestinato devra non seulement aller le chercher en faisant face aux autres pilotes – mais aussi et surtout en combattant l'ancienne Flèche d'argent. Hamilton va en vouloir. En arrivant du côté de l'écurie italienne à son âge avancé sur la grille, il veut prouver qu'il a ce qu'il faut pour aller chercher un nouveau sacre. Son arrivée va donc créer une nouvelle dynamique, et de la compétition à n'en point douter.

Ce à quoi Ferrari a voulu donner vie, sans doute. Dans un Championnat du monde fermé depuis quelques années et complètement dominé par Red Bull, l'heure au renouveau était de mise. En prenant Hamilton, la marque fait un pas en avant vers un futur qu'elle souhaite dominer, un pilote "au cœur de son projet" à défier, et un rival (Mercedes) à affaiblir. Et plus de batailles entre coéquipiers résulte également en plus d'attractivité pour les spectateurs. 

Par ailleurs, l'arrivée d'Hamilton permet de rêver encore un peu plus de récompenses mondiale. Par son expérience et son poids historique, le pilote anglais était le choix à faire pour rendre honneur au passé historique et glorieux de la marque – bien qu'il en ait été l'un des principaux antagonistes dans ses beaux jours. 

Ses compétences techniques et mécaniques serviront également pour le plus grand bien de la Scuderia et lui permettront d'avancer dans le bon sens. Et s'il y a une personne qualifiée pour remplacer Sainz et assurer un peu plus de garanties, c'est bien Hamilton. 

En cela, la venue du Britannique apporte aussi une nouvelle image à la marque. Grâce à lui, des investisseurs peuvent affluer, et d'autres afficionados dépenser des milliers d'euros pour lui. Et elle peut faire table rase pour se relancer.

À l'instar de Sebastian Vettel avant lui et à l'aube de ses 40 ans, Hamilton a donc opté pour triompher une dernière fois dans la compétition. Une décision pouvant autant s'avérer évidemment payante… mais aussi risquée. 

Un timing discutable

Imaginer Sir Lewis tout vêtu de rouge a probablement fait rêver beaucoup de fans de F1 ces dernières années. Et, maintenant que l'on sait que cela va prendre vie dans un an, le sentiment que cela procure est assez particulier. Que l'on soit supporter de la Scuderia ou non, admirer un pilote légendaire débarquer dans la plus grande écurie de l'histoire de la catégorie reine est toujours spécial.

Mais ce moment d'extase passé, il convient d'analyser les événements avec un peu de recul. En 2025, Hamilton aura 40 ans et qui peut aujourd'hui citer les pilotes qui sont parvenus à être sacré champion du monde à cet âge-là ? Eh bien, sachez qu'ils ne sont que trois : Jack Brabham en 1966 (à 40 ans et 155 jours), Giuseppe Farina en 1950 (43 ans et 308 jours) et Juan Manuel Fangio en 1957 (46 ans et 41 jours).

De plus, lorsqu'on regarde le Top-10 des champions les plus âgés, on retrouve justement Hamilton et son dernier titre en 2020, mais il est le seul du XXIe siècle. En somme, triompher à un âge avancé dans la F1 d'aujourd'hui est quasiment impossible. Cela ne signifie pas que Lewis sera incapable de le faire avec la Scuderia – car s'il y en a bien un qui peut le faire, c'est lui. Mais les probabilités restent minces. 

Tout d'abord parce qu'il est lui-même sur le déclin et c'est normal. C'est un transfert de fin de carrière et on a bien compris qu'il prendra sa retraite avec Ferraari. Symboliquement, c'est très puissant pour sa postérité et nul doute qu'il en a conscience. Depuis l'avènement de Max Verstappen, Hamilton est loin d'être ridicule et a réalisé une belle saison 2023 au volant de sa Mercedes.

Mais la grande question qu'il faut se poser concerne Ferrari. Où en sera la Scuderia guidée par Frédéric Vasseur. Si en 2023, nous n'avons pas vraiment pu tirer de conclusions, puisqu'il n'était pas à l'origine de la monoplace, 2024 sera un révélateur. Car les deux prochaines saisons constituent les deux dernières de l'ère actuelle et le Team Principal français peut prouver maintenant qu'il est l'homme qu'il faut à l'écurie italienne. 

Cependant, à l'heure actuelle, on ne sait absolument pas si Ferrari sera compétitif en 2024, et donc en 2025. C'est le risque pris par Hamilton et on se doute qu'il a obtenu des garanties en échange de sa signature. Notamment en ce qui concerne le transfert d'ingénieurs Mercedes qui sauront faire progresser la voiture.

Cela fait trop d'hypothèses pour le moment et ce transfert annoncé plus d'un an à l'avance réveille les sceptiques de la première heure. Ce qui est certain, c'est qu'Hamilton en rouge sera une réussite marketing. 

Le plus grand défi de sa carrière l'attend désormais, reste à savoir s'il pourra une énième fois déjouer les pronostics.

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