Lewis Hamilton demande un changement à la FIA après les allégations "inacceptables" de Wolff
Lewis Hamilton, le pilote le plus titré de la discipline, sept fois champion du monde et troisième au classement général cette saison, s'est exprimé lors d'une conférence de presse avant le gala de remise des prix de fin d'année de la FIA en Azerbaïdjan.
"C'est une semaine vraiment décevante de voir que l'organe directeur de notre sport a cherché à remettre en question l'intégrité de l'une des plus incroyables dirigeantes que nous ayons jamais eues dans notre sport", a déclaré le Britannique.
"Sans poser de questions, sans aucune preuve. Et à la fin, il s'est contenté de s'excuser, ce qui est tout simplement inacceptable.
"Nous nous battons constamment pour améliorer la diversité et l'inclusion au sein de l'industrie, mais il semble que certains dirigeants de la FIA essaient de nous faire reculer à chaque fois que nous essayons de faire un pas en avant, et cela doit changer.
Susie Wolff dirige la série F1 Academy, à laquelle participent toutes les écuries de F1, et rend compte directement à Stefano Domenicali, directeur général de la Formule 1.
Elle a déclaré avoir reçu des insultes en ligne après que la FIA a annoncé qu'elle examinait les spéculations des médias sur le transfert d'informations confidentielles entre un directeur d'équipe et un employé de la Formule 1.
L'instance dirigeante a fait marche arrière jeudi, après que les Wolff aient été publiquement identifiés comme les personnes impliquées et après que les rivaux de Mercedes aient nié avoir porté plainte contre l'un d'entre eux.
Toto Wolff a déclaré dans un communiqué publié par Mercedes qu'il y avait un échange juridique en cours avec la FIA.
"Nous attendons une transparence totale sur ce qui s'est passé et pourquoi, et nous avons expressément réservé tous nos droits légaux", a ajouté l'Autrichien.
La FIA a déclaré jeudi qu'il n'y avait "aucune enquête en cours en termes d'éthique ou de discipline impliquant des individus".
L'épisode a été largement interprété comme faisant partie d'une lutte de pouvoir plus importante entre la FIA, dirigée par l'émirati Mohammed Ben Sulayem, et Formula One Management (FOM), propriété de Liberty Media, et les équipes.
Ben Sulayem a pris ses fonctions à la fin de l'année 2021 et il y a eu de nombreux conflits avec le détenteur des droits commerciaux depuis lors, notamment lorsque la FIA a soutenu la candidature de l'écurie américaine Andretti pour devenir une 11e équipe face à l'opposition de la Formule 1 et des équipes.
Vendredi, Ben Sulayem devait s'adresser aux médias à Bakou, mais un porte-parole de la FIA a déclaré que le président était tombé malade il y a plusieurs jours et avait subi une chute et une commotion cérébrale.
"Il a reçu des soins à l'hôpital et se rétablira complètement", a-t-il ajouté.
Susie Wolff, qui a couru dans des voitures de tourisme allemandes et qui est une ancienne patronne d'équipe de Formule E, a déclaré que personne de la FIA ne lui avait parlé directement après deux jours d'insinuations sur son intégrité.
"J'ai peut-être été un dommage collatéral dans une attaque infructueuse contre quelqu'un d'autre, ou la cible d'une tentative ratée de me discréditer personnellement, mais j'ai travaillé trop dur pour que ma réputation soit remise en question par un communiqué de presse infondé", a-t-elle déclaré.
"Je ne me laisserai pas intimider et j'ai l'intention de poursuivre mon action jusqu'à ce que j'aie découvert qui est à l'origine de cette campagne et qui a induit les médias en erreur.
"Ce qui s'est passé cette semaine est tout simplement inacceptable. En tant que sport, nous devons exiger, et nous méritons, mieux".
