Le leader du championnat s'est vu ordonner par les commissaires de la FIA de faire l'équivalent de travaux d'intérêt général dans le sport après avoir juré lors d'une conférence de presse officielle jeudi.
Max Verstappen a parlé à la foule et aux diffuseurs après s'être qualifié deuxième pour la course de dimanche, mais a développé une réticence soudaine lors de la conférence de presse de la FIA avec les trois premiers pilotes.
Interrogé sur ce qu'il avait changé dans la nuit avec la voiture, Verstappen a répondu simplement "beaucoup".
Lorsqu'on lui a demandé de développer, il a ajouté : "Non, je pourrais recevoir une amende ou un jour supplémentaire."
A la question de savoir s'il était confiant dans son rythme de course, il a répondu "peut-être", tandis qu'à une question sur le fait que la course était un pas vers l'inconnu, il a répondu "c'est un inconnu. C'est une inconnue."
"Je le découvrirai demain", a-t-il déclaré lorsqu'on l'a interrogé sur sa tactique de course.
Le triple champion du monde a ensuite déclaré à un journaliste qu'il préférait que les questions soient posées à l'extérieur de la salle, faisant un signe de pouce vers le haut lorsqu'on lui a demandé s'il voulait parler ailleurs.
Une autre question sur la possibilité que son comportement déclenche une autre sanction, et peut-être davantage de travaux d'intérêt général, s'est heurtée à un "no comment" laconique.
"Je réponds. Mais pas beaucoup", a déclaré Verstappen en réponse à une question ultérieure sur la durée pendant laquelle il prévoyait de ne pas donner de réponses lors des conférences de presse de la FIA. "Problème avec ma voix".
Lando Norris, de McLaren, qui s'est qualifié en pole position, a d'abord plaisanté sur le fait que Verstappen méritait la punition, mais a ensuite clairement indiqué qu'il soutenait son ami et rival.
"Je pense que c'est assez injuste. Je ne suis d'accord avec rien de tout cela", a-t-il déclaré.
Le septuple champion du monde Lewis Hamilton a abondé dans le même sens, déclarant : "Je pense que c'est un peu une blague, pour être honnête. C'est l'apogée du sport. Des erreurs sont commises. Je ne le ferais certainement pas (travaux d'intérêt général) et j'espère que Max ne le fera pas", a-t-il ajouté.
S'exprimant plus tard à la télévision Sky Sports, Verstappen a déclaré que la pénalité était ridicule pour ce qu'il a défini comme "un lapsus", mais n'a pas blâmé les commissaires.
"J'ai eu une bonne discussion avec eux à ce sujet. Ils sont très compréhensifs mais c'est dans le règlement et ils doivent appliquer quelque chose. Mais pour moi, ce n'est pas la bonne façon d'avancer dans notre sport", a-t-il déclaré.
La FIA a mis un frein à de tels incidents depuis que l'Émirati Mohammed Ben Sulayem a pris ses fonctions à la fin de l'année 2021.
Ben Sulayem a déclaré plus tôt dans la semaine que les pilotes n'étaient pas des rappeurs, des commentaires qui ont particulièrement irrité Hamilton, le seul pilote noir du sport, qui a critiqué ce qu'il considérait comme un élément racial.
