Pour remporter sa 33e victoire en F1, l'avenir d'Alonso doit être loin d'Aston Martin
Il va fêter 43 ans en juillet, mais ce n'est pas son âge qui va l'arrêter. Arrivé chez Aston Martin l'an passé avec l'objectif de gagner de nouveau une course, celle-ci lui a résisté jusqu'à présent étant donné le niveau stratosphérique des Red Bull et de Max Verstappen. Néanmoins, sa saison 2023 a été admirable, terminant quatrième du championnat des pilotes derrière les deux extraterrestres et Hamilton et en ayant réalisé neuf podiums.
À l'entame d'une nouvelle année dans les paddocks de F1, l'Espagnol semble d'ores et déjà hors course pour rafler cette fameuse 33ᵉ victoire qui lui échappe depuis 2013, au regard de la concurrence. 9ᵉ à Bahreïn, puis cinquième en Arabie saoudite, il y a peu de chance que l'Aston Martin Mercedes AMR24 fasse le poids face aux monoplaces du champion du monde en titre, de Sergio Pérez, et des deux Ferrari de Charles Leclerc et Carlos Sainz.
À 42 ans, le temps presse pour Fernando Alonso
"Je suis heureux du résultat de la course, devant les deux Mercedes, une McLaren et une Ferrari, a-t-il lâché après les 50 tours de Djeddah. C'est le maximum que nous puissions souhaiter pour le moment. Nous avons encore vu en course qu'il nous manquait deux ou trois dixièmes par rapport à Mercedes et McLaren, et peut-être un peu plus par rapport à Red Bull et Ferrari. En qualifications, en revanche, nous semblons assez proches. Donc oui, il faut continuer à travailler sur le rythme de course."
Une déclaration qui expose un véritable problème. Car à 42 ans, le temps presse pour Fernando Alonso. S'il prouve être encore à la hauteur des meilleurs pilotes actuels de F1, sa monoplace, elle, manque de quelque chose. C'est pourquoi, il serait temps pour le champion du monde 2005 et 2006 de penser à aller voir ailleurs en janvier prochain. En ce sens, cette année peut être charnière pour lui sur deux aspects : il doit continuer à travailler avec ses ingénieurs pour essayer d'offrir à Aston Martin plusieurs podiums, et ainsi continuer à prouver qu'il est loin d'être sur le déclin ; et il va pouvoir profiter d'un potentiel jeu des chaises musicales qui risque de commencer durant les prochains mois dans la discipline reine de sport automobile.
Lewis Hamilton – qui souhaite également lutter une dernière fois pour le titre avant de "raccrocher le volant" –, filera chez Ferrari la saison prochaine. En plein conflit d'intérêt chez Red Bull, les rumeurs quant à un potentiel départ de Max Verstappen grandissent de jour en jour. On a d'ailleurs appris récemment qu'une clause de sortie chez l'écurie autrichienne, en cas de départ d'Helmut Marko, aurait été ajoutée au contrat du Néerlandais, selon Autosport. L'accord commun entre le clan Verstappen et l'Autrichien a été fait, sans que quiconque au sein de l'équipe, ni même Christian Horner, ne soit au courant… c'est dire l'ambiance actuelle qu'il peut y avoir chez Red Bull !
Seules deux options – potentiellement – présentes pour regagner
Et c'est là que Fernando Alonso et Flavio Briatore, son manager, vont devoir être malins. Pour viser une nouvelle victoire, il va falloir rejoindre l'une de ses deux écuries qui risqueraient d'être des acteurs majeurs du prochain marché de la Formule 1 : Red Bull Racing ou Mercedes Grand Prix. Point de chute plus que probable en cas de départ du Néerlandais, l'écurie allemande serait prête à accueillir à bras ouvert le triple champion du monde dans ses rangs pour entamer une nouvelle dynastie. Là, une porte s'ouvrirait à l'Espagnol pour rejoindre l'écurie autrichienne, même s'il devrait échanger en amont avec Horner qui n'a jamais semblé être chaud à l'idée de travailler avec lui.
L'autre cas serait que Verstappen décide de rester là où il est et que Mercedes accepte d'offrir sa monoplace une saison – ou plus – à Alonso. Construire autour de l'Asturien n'est pas possible au regard de son âge, mais lui faire partager une expérience avec George Russell un temps, cela pourrait être plus que bénéfique à tous ! Mercedes permettrait au Britannique de continuer à progresser aux côtés d'une légende, en plus de recruter un pilote capable de lutter pour des victoires et Alonso pourrait enfin espérer aller chercher sa tant désirée 33ᵉ course.
Quoi qu'il en soit, son avenir se doit d'être loin de son écurie actuelle dès 2025 s'il veut espérer regagner. Son départ d'Alpine pour Aston Martin avait été motivé par Flavio Briatore, qui lui avait conseillé de rejoindre l'écurie britannique… L'Italien va devoir de nouveau activer ses contacts pour placer Alonso dans une écurie à la hauteur du pilote espagnol. Les prochains mois risquent d'être très animés, sans aucun doute.