Verstappen en mission rédemption aux Etats-Unis, la menace Norris dans le rétro
Après une trêve de près d'un mois, le F1 reprend ses droits pour un marathon final de six Grands Prix en huit semaines qui démarre vendredi sur le circuit des Amériques, théâtre de la 19e manche de la saison.
Si Norris veut profiter de l'enchaînement pour prendre l'avantage sur Verstappen dans la quête du Graal - qui serait son premier titre en F1 -, le fougueux Néerlandais n'a pas dit son dernier mot, en dépit du récent manque de performance de sa Red Bull.
"Nous avons apporté quelques modifications à la voiture pour qu'elle soit mieux adaptée au circuit (des Amériques, ndlr), nous verrons si cela nous rendra plus compétitifs", a expliqué Verstappen, lui qui avait quasiment tout raflé l'an dernier au Texas mais qui n'a plus gagné de GP depuis fin juin - une éternité pour lui.
L'écurie aux taureaux rouges a profité de la trêve pour se refaire une santé et devrait arriver au Texas avec une monoplace améliorée. Si les évolutions n'ont pas encore été révélées, l'objectif sera surtout de réduire l'écart avec McLaren, passée en tête du championnat du monde constructeurs mi-septembre.
McLaren, les "deux titres" dans le viseur
Verstappen compte actuellement 52 points d'avance sur son premier poursuivant Norris (331 points contre 279 points), tandis que jusqu'à 34 points (contre 26 habituellement) seront à glaner ce week-end, grâce au troisième sprint (sur six) de l'année, couru samedi.
Si "Mad Max" conserve encore une confortable avance, il voit progressivement revenir le pilote McLaren, vainqueur du dernier GP, à Singapour. Suffisant pour déloger le roi Verstappen de son trône ?
A l'issue des quatre dernières GP, l'Anglais a systématiquement terminé devant son rival, mais celui-ci ne s'est jamais laissé outrageusement distancer.
Avec un maximum de 180 points encore à distribuer, Norris doit inscrire en moyenne neuf points de plus par week-end que le champion en titre jusqu'au dernier GP, à Abu Dhabi début décembre, pour être titré.
"Beaucoup d'équipes apporteront des mises à jour sur leurs voitures lors des dernières courses, nous nous attendons donc à une compétition serrée", anticipe toutefois Andrea Stella, le responsable de McLaren, devenue la première force du plateau grâce à la constance de ses pilotes Norris et l'Australien Oscar Piastri.
"Mais comme toujours (...), nous nous concentrerons sur nous-mêmes et nous nous efforcerons de marquer des points dans notre quête des deux titres" - pilotes et constructeurs -, a-t-il aussi dit.
"Tout reste à jouer"
Ferrari, 3e au championnat constructeurs à seulement 34 points de Red Bull, arrivera elle aussi au Texas avec une série d'améliorations sur sa SF-24.
"Nous devons être au top de notre forme, car les équipes de tête font jeu égal et tout reste à jouer au championnat", a rappelé le patron de la Scuderia Frédéric Vasseur.
Quatrième du général, Mercedes espère surtout s'être refait une santé durant la trêve, après avoir vécu une "soirée vraiment douloureuse" à l'issue du GP de Singapour, où la W15 s'est montrée "tout simplement lente" de l'aveu même de son directeur Toto Wolff.
"Nous allons apporter au Texas nos dernières améliorations de la saison", a aussi expliqué l'Autrichien en début de semaine, "pour essayer de combler l'écart avec les équipes de tête".
Autre écurie, autre nouveauté, chez Racing Bulls, le Néo-Zélandais Liam Lawson disputera son premier GP de la saison en remplacement du très populaire australien Daniel Ricciardo, remercié par l'écurie-soeur de Red Bull en raison de son manque de performances.
Le pilote de 22 ans, qui a fait ses débuts remarqués dans l'élite en 2023 pour remplacer durant cinq courses Ricciardo, blessé, s'affiche comme un sérieux candidat pour potentiellement récupérer le baquet du Mexicain Sergio Pérez, le coéquipier de Verstappen chez Red Bull.
Les enjeux seront donc élevés pour le nouveau coéquipier du japonais Yuki Tsunoda, lui aussi en lice pour remplacer Pérez.
