Vu d'Angleterre : McLaren doit fournir à Norris une voiture pour remporter le titre, sous peine de le perdre
L'étonnante et, de son propre aveu, "surprenante" pole position de Norris lors de la course sprint du week-end dernier à São Paulo était une déclaration d'intention. Cette pole position était attendue depuis longtemps par le jeune pilote britannique, dont la saison n'a cessé de s'améliorer.
Cependant, en termes de rythme de course, la Red Bull de Max Verstappen était toujours supérieure et Norris n'a pas pu retenir le pilote néerlandais dans le premier virage ou s'approcher suffisamment à tout autre moment pour le rattraper. C'est là que McLaren doit travailler sans relâche pendant l'intersaison - pour fournir une voiture capable de rivaliser avec Red Bull.
Norris, pour sa part, a déjà démontré son talent et sa bravoure sur une piste de course à maintes reprises depuis qu'il a rejoint la Formule 1 en 2019. Cette année a été sa plus impressionnante à ce jour.
Un exemple récent date d'il y a tout juste quinze jours, lorsqu'il est parti de la 17e place sur la grille pour décrocher la cinquième place au Mexique. Sky Sports s'est demandé s'il s'agissait de son meilleur pilotage en F1 à ce jour et il est difficile d'en douter, car il s'agissait d'une performance époustouflante qui comprenait des dépassements à couper le souffle et des victoires sur l'adversité.
Il appartient maintenant à Mclaren de fournir à Norris une voiture capable de rivaliser non seulement avec Ferrari et Mercedes (qui devraient être plus compétitives l'année prochaine), mais aussi avec Red Bull et Verstappen. C'est le défi auquel sont confrontés Andrea Stella, directeur de McLaren, et son équipe à Woking, alors qu'ils construisent une voiture prête à se battre en 2024.
Que se passera-t-il si McLaren ne tient pas ses promesses ?
Si, à l'issue des essais de pré-saison, McLaren ne semble toujours pas proche du rythme de Red Bull, on pourra parler d'échec. L'équipe ne peut pas se cacher derrière l'excuse qu'il s'agit d'un projet et qu'il faut du temps pour construire une voiture capable de lutter pour le titre.
À un moment donné, le projet qui a été élaboré pendant des années doit être réalisé. En effet, Norris en sera à sa sixième année en Formule 1 et il est probablement prêt à concourir depuis au moins deux ans.
Il a déjà trois titres de retard sur quelqu'un qui, du point de vue du talent, n'est pas loin de lui (voire pas du tout). Norris ne voudra pas regarder en arrière dans 15 ans et penser qu'en raison de sa loyauté envers McLaren, il a manqué de gagner autant de titres mondiaux que Lewis Hamilton ou Verstappen.
Si McLaren ne tient pas ses promesses l'année prochaine, Norris devrait sérieusement réfléchir à son avenir. Et s'il y a une graine de doute dans l'esprit de l'Anglais, alors le patron de Mercedes, Toto Wolf, devrait semer l'aroser en esquissant une option alternative pour lui. Son avenir pourrait se dérouler aux côtés de son ami George Russell chez Mercedes, en compétition pour les titres année après année, l'un contre l'autre et contre leurs rivaux de Red Bull.
Hamilton est le plus grand de tous les temps et il est toujours au sommet de son art. Mais il est certain que son temps est presque écoulé et, lorsque ce jour arrivera, Mercedes aura un poste très intéressant à pourvoir.
Succéder à un grand champion n'est pas sans pression, mais qui de mieux que Norris peut assumer cette pression et se montrer à la hauteur des attentes ?
