A Bakou, Isack Hadjar peut prendre considérablement l'avantage avant le fin du Championnat
Il ne lui reste plus que trois week-ends pour accéder au titre de Champion. Du haut de ses 19 ans, Isack Hadjar touche pratiquement son rêve du bout des doigts. Seulement, talonné par Gabriel Bortoleto (-9 pts), le Français a besoin de s'assurer de son avantage ces prochains jours à Bakou. Il donnera donc tout ce qu'il a pour décrocher la meilleure position sur la grille, remporter la course sprint, et la course officielle. Le tout avant une longue pause de quasiment trois mois.
Trois échéances
Auteur d'une très bonne saison, le protégé Red Bull a brillé tout au long de cette dernière. Et il ne faut pas encore le lâcher. La dernière ligne droite s'affiche devant lui. Fraîchement arrivé en Formule 2 en 2023, il a haussé son niveau et s'est largement illustré en candidat au Championnat cette année.
En possession de 4 victoires, 1 pole position et 7 podiums, Hadjar peut se tarer d'être également l'un des pilotes les plus réguliers sur la grille. Il ne gagne peut-être pas toujours et, n'est pas le roi des qualifications, mais s'assure de figurer le plus haut possible grâce à sa conduite incisive.
Mais, sa contre-performance à Monza (11e), a favorisé la montée et percée de Bortoleto. Le Brésilien apparaît désormais comme le rival privilégié du Français, à seulement trois échéances du titre. Autant dire que ce week-end à Bakou est d'importance capitale pour Hadjar. Le pilote va devoir s'employer à non seulement conserver ses points d'avance, tout en creusant l'écart. Chaque course va compter double. Et le coureur se tient prêt.
Tout donner pour un baquet ?
En tant que membre de l'académie Red Bull, Hadjar figure parmi les candidats à disposition de l'écurie. En l'emportant cette année, il entend confirmer sa présence au haut niveau du sport automobile, mais aussi se démarquer pour un potentiel baquet.
La saison 2025 sera en effet prise d'assaut par les "jeunes". Oliver Bearman, Andrea Kimi Antonelli et Jack Doohan ont déjà été confirmés au sein de la catégorie reine. Et il reste toujours deux places à pourboires. Si l'une se trouve du côté de Sauber - et n'est donc logiquement pas accessible au Français, le baquet chez VCARB reste vacant. Il attise par conséquent la convoitise d'Hadjar.
Interrogé à son sujet en juillet dernier, Christian Horner avait insisté sur le fait que la porte ne lui était pas fermée. "Il fait valoir ses arguments pour l’année prochaine, c’est pourquoi nous ne sommes pas pressés de finaliser les places dans l’équipe sœur. Il y a toujours une chance". Un avis partagé par le patron de la firme au taureau ailé, Helmut Marko : "Il a clairement du potentiel pour la Formule 1. Nous verrons comment tout évoluera, mais il aura certainement un rôle à jouer. Il se pourrait qu'il passe un an en tant que pilote d’essai et de simulation".
Quoi qu'il en soit, le Français donnera tout ce qu'il a pour se mettre dans les meilleures dispositions au cours des trois derniers rendez-vous annuels. Il pensera ensuite à la saison prochaine.
