2024, l'année du tout ou rien à Yamaha pour Fabio Quartararo ?
"C’est à Yamaha de voir ce qu’ils vont faire. Il s’agit de voir comment les choses évoluent à court terme". Fabio Quartararo n'est pas passé par quatre chemins le 13 février dernier dans les colonnes d'Autosport.com. A la traîne l'an dernier avec une 10e place au classement pilotes, le Niçois veut revenir dans la course et à nouveau jouer dans la cour de Francesco Bagnaia. Déçu par son écurie depuis deux ans, il faudrait s'attendre à des changements drastiques s'il n'obtient pas une moto capable de mieux rivaliser cette saison.
Des efforts du côté de Yamaha...
Pour éviter de perdre le Français en même temps que Franco Morbidelli, l'écurie japonaise a dû redoubler d'efforts et s'adapter. Quartararo a été catégorique en milieu de saison 2023 : pas d'améliorations et c'était dehors. Mais, sur la fin de l'année, Yamaha est parvenu à satisfaire sa star. Il est ainsi monté sur le podium en Indonésie (3e), a fini 5e en Thaïlande et Malaisie, et 7e à Valence.
Les travaux effectués sur la moto ont donc prouvé qu'une belle évolution se dessinait à l'horizon de 2024. La nouvelle YZR-M1, présentée début février, devrait "être plus agressive que la précédente", grâce à des "concessions" faites par les ingénieurs.
Et si des changements ont été opérés au niveau de la machine, il y a également eu du mouvement au niveau de l'effectif Yamaha. Ainsi, Max Bartollini (directeur technique en charge des opérations) a fait la bascule depuis Ducati Corse, pour le plus grand bonheur d'El Diablo et Alex Rins. " Nous travaillons déjà très bien ensemble. Je lui parle beaucoup. J’aime vraiment ça et je suis très motivé parce que j’ai le sentiment que le chemin que nous prenons est le bon. Il vient d’un constructeur qui gagne régulièrement depuis trois ans", a affirmé Quartararo.
Le temps joue cependant en la défaveur de Yamaha. Il faut quelques semaines, voire mois, pour s'adapter au changement. Or, après une poignée de Grand Prix, il conviendra déjà de tirer des conclusions. Si elles ne s'avèrent pas plaire au Français, la suite de la saison peut encore se révéler catastrophique.
... des prouesses attendues de la part du pilote
Surtout qu'il faut noter les performances de la nouvelle Yamaha lors des premiers essais de février. Quartararo a signé un 11e temps, largement derrière ses concurrents principaux. Sa moto manquait également de mobilité en sortie de virages. Ce qui ne l'a pas empêché de boire le verre à moitié plein.
"Je m'attendais à un peu mieux, mais nous sommes tout de même sur la bonne voie", a-t-il livré à l'Equipe après les essais hivernaux. On a enfin un moteur performant, et le nouveau système de travail mis en place dans l'équipe est prometteur. Il faut également faire un nouveau "step" en aéro pour gagner de l'appui. Et puis on a encore du mal à tirer profit du pneu neuf pour faire un chrono. L'objectif est de continuer à combler notre retard sur la première partie du Championnat pour retrouver les avant-postes après l'été".
Très compétiteur, il ne fait aucun doute que le Niçois donnera tout pour se dépasser et justement, exploiter la moto au maximum de son potentiel. Aux derniers essais hivernaux (19-20 février, au Qatar), il n'a pu chercher que le 14e chrono (+1''013) tandis que Francesco Bagnaia a brillé. Une situation légèrement plus inquiétante avant la reprise. "On est toujours à une seconde de la tête. On a encore beaucoup de travail à faire, j'espère qu'on va trouver des solutions durant la saison", s'est-il exprimé au micro de MotoGP TV.
Dans sa dernière année de contrat avec Yamaha, il ne tient qu'à l'écurie et le pilote de performer au plus haut niveau pour continuer à avancer ensemble dans la bonne direction.
