Bagnaia veut poursuivre sur sa lancée à domicile
L'Italien, qui avait gâché une occasion en or de se rapprocher de son principal concurrent espagnol en chutant lors du dernier tour du sprint alors qu'il était en tête samedi, avait bien réagi le lendemain en remportant le Grand Prix après avoir pris le meilleur sur Martin.
Devant des dizaines de milliers de tifosi massés autour du vallonné circuit toscan, le pilote Ducati sera l'homme à battre ce week-end sur un tracé qu'il affectionne particulièrement et où il a remporté les deux derniers GP.
"Le Mugello est un circuit que j'adore avec tous les supporters présents, et avec les gros freinages et les longues lignes droites, ce tracé convient très bien à mon style de pilotage et à la moto", a souligné le Turinois jeudi en conférence de presse.
L'ombre de 2025 plane
Martin, très régulier depuis le début de la saison, a connu un week-end un peu moins faste que d'habitude en Catalogne, comme si l'incertitude sur son avenir pesait sur ses épaules. Le Madrilène, pressenti pour rejoindre l'équipe officielle Ducati l'an prochain, devrait toutefois être fixé rapidement sur son sort, mais pas avant le Grand Prix d'Italie.
"C'est un week-end très important pour moi et pour l'équipe donc je veux vraiment me concentrer sur la course et on aura des discussions lundi ou mardi", a expliqué l'Espagnol.
Le marché des transferts sera plus que jamais au centre de l'attention ce week-end en Toscane puisque de nombreux pilotes n'ont toujours pas de guidon pour la saison prochaine, à l'image du sextuple champion du monde espagnol Marc Marquez, qui brille cette année depuis son arrivée dans l'équipe satellite Ducati-Gresini, après dix ans chez Honda.
Interrogé sur son avenir, il a notamment déclaré qu'aller dans l'équipe Ducati-Pramac n'était pas une option et que s'il devait toujours évoluer sur une Ducati en 2025, ce serait chez Gresini ou dans l'équipe officielle.
Le Catalan, qui est monté sur le podium des trois derniers Grands Prix, compte bien se mêler à la lutte pour le titre mondial dès cette saison mais pour cela il va devoir s'améliorer en qualifications.
"Je dois encore comprendre mieux la moto pour savoir ce que je dois vraiment faire lors de mes tours rapides en qualifications. Je dois travailler sur mon style et avec mon équipe on a une idée d'où je dois m'améliorer", a-t-il expliqué.
Vers une lutte à trois
Pour l'instant, Bagnaia, Martin et Marquez semblent se diriger vers une lutte à trois pour décrocher la couronne mondiale, avec en embuscade l'Italien Enea Bastianini, qui espère encore conserver sa place sur la Ducati d'usine, et le rookie espagnol Pedro Acosta (Gasgas-Tech3), un peu en perte de vitesse depuis trois courses.
"Le championnat est encore très long, mais je pense qu'on sera tous les trois à la lutte jusqu'à la fin de la saison car nous sommes constants et solides tous les trois. On a tous les trois des points forts et des endroits où on peut s'améliorer", a fait valoir Martin, qui avait poussé Bagnaia dans ses retranchements jusqu'au dernier Grand Prix l'an dernier.
"Pour moi, je n'ai rien à perdre. On va voir si je peux garder ma vitesse et mon niveau mais c'est déjà un honneur d'être presque aussi rapide que ces deux autres pilotes", a estimé Marquez.
Côté français, Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda-LCR) espèrent capitaliser sur les récents essais qu'ils ont effectués au Mugello pour décrocher un bon résultat sur le circuit toscan.
"Grâce aux essais, on a déjà une idée des réglages à mettre en place donc le travail du vendredi est quasiment fait, a déclaré Zarco à l'AFP. Maintenant il faut réussir un très bon tour en qualifications car on n'est jamais très loin."