Pedro Acosta n'ira nulle part
C'est une des nouvelles du weekend. Apprès un début de saison tonitruant, Pedro Acosta était forcément convoité. Certains le voyaient prendre la suite de Jorge Martin chez Pramac, d'autres l'envoyaient carrément sur la deuxième Ducati officielle aux côtés de Francesco Bagnaia. Mais c'est KTM qui avait la main.
De l'écurie satellite GasGas Tech 3, "El tiburon de Mazarrón" rejoindra l'écurie officielle Red Bull KTM Factory Racing la saison prochaine. Un choix logique pour un pilote qui est le futur de la discipline. Il évoluera aux côtés de Brad Binder, à qui il fait déjà la nique, puisqu'il est devant au classement du Championnat du monde. Pour fêter ça, il a signé un nouveau podium sur la course sprint. Si on ignore la date de sa première victoire en MotoGP, la saison prochaine, il aura d'autres objectifs.
Enea Bastianini relance ses chances ?
S'il est une autre certitude, c'est le départ d'Enea Bastianini de l'écurie officielle Ducati. Après une saison 2023 pourrie par une blessure, le Transalpin avait relevé la tête en signant deux podiums cette saison, mais la performance du weekend pourrait peut-être donner matière à réfléchir à la formation italienne, en même temps que de représenter parfaitement ce pilote talentueux mais irrégulier.
Des qualifications réussies, avec une 4e place, avant une chute durant la course sprint alors qu'il pouvait légitimement viser le podium. Mais sur le Grand Prix, il a livré une partition de qualité. Rapidement installé à la troisième place après avoir maîtrisé son départ, il a contenu Marc Marquez, et quand l'Espagnol est passé, il ne s'est pas désuni, a repris sa place sur le podium, puis placé une accélération finale meurtrière.
La conséquence ? Il a déposé Jorge Martin dans l'avant-dernier virage et offert de nombreux cadeaux à son entourage. Un doublé Ducati, assez rare pour être signalé. Mais surtout, il permet à Bagnaia de repasser sous les 20 points d'écart avec le pilote espagnol au Championat du monde. Un move de coéquipier, comme s'il envoyait un message "regardez, je suis focus sur l'équipe". Suffisant pour sauver sa peau ?
Pecco, le roi du Mugello
Depuis 2022, trois Grand Prix et deux courses sprint ont pris place sur le circuit du Mugello. Et ces cinq épreuves n'ont consacré qu'un seul homme : Francesco Bagnaia, idole des tifosi. Et pourtant, ce weekend a très mal commencé pour Pecco, sanctionné de manière totalement surprenante pour un "incident" avec Alex Marquez.
Coiffé par Martin en qualifications, et donc pénalisé, il s'est donc élancé de la 5e place. Mais à chaque course, une constante : Pecco est le meilleur starter du plateau, et l'a prouvé en prenant la tête en deux coups de cuillère à pot. Supersonique, trop difficile à doubler quand il est en tête, ses prouesses et sa régularité lui ont rapporté deux victoires.
Pour une écurie comme Ducati, majoritaire sur le plateau des engagés, le Mugello est une belle occasion de montrer la force. C'est chose faite avec le doublé de l'écurie officielle - en bleu ce weekend pour encourager la Squadra Azzura à l'Euro, ainsi va le sport en Italie - le Top 4 100% Ducati et 7 pilotes dans le Top 10. Mais le grand leader reste Francesco Bagnaia, revenu à 18 points de Jorge Martin, presqu'enterré vivant après un début de saison cahotique, mais toujours en course pour le triplé. De quoi vendre encore plus de rêve aux tifosi.
