Inondations en Espagne : priorité aux victimes, pas à la MotoGP, souligne Marc Marquez
"Ca n'a aucun sens de commencer à réparer les dommages quand il y beaucoup de personnes sans toit", a déclaré aux journalistes le pilote Ducati-Gresini, en amont du Grand Prix de Malaisie, à Sepang.
"En théorie, on a un Grand Prix là-bas. Mais maintenant, toutes les installations doivent aller aux personnes qui ont perdu leurs maisons", a-t-il insisté.
Des inondations dévastatrices ont fait au moins 95 personnes et de nombreux disparus dans le sud-est de l'Espagne, et provoqué la sidération dans le pays, où le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi.
Le contexte dramatique et l'ampleur des dégâts matériels ont remis en question la tenue du dernier Grand Prix de MotoGP de la saison sur le circuit Ricardo-Tormo, à une vingtaine de kilomètres de Valence, du 15 au 17 novembre.
La montée subite de l'eau, à la suite d'intempéries d'une intensité rarement vue, a endommagé "une bonne partie" des infrastructures d'accès et des parkings, selon les gérants du circuit.
Si la piste reste dans un état "optimal", des travaux doivent être menés "d'urgence" pour accueillir les dizaines de milliers de spectateurs attendus, ont-ils assuré.
Les différentes installations du site ont servi de refuge, dans la nuit de mardi à mercredi, à une centaine de personnes qui travaillaient sur place, ont-ils encore précisé.
"Aujourd'hui, aller là-bas pour une course, c'est la chose la moins importante. Si on y va, ça sera important de faire un geste pour aider", a également jugé le pilote espagnol Aleix Espargaro (Aprilia).
L'organisation doit travailler à un plan B, a-t-il argué, comme son report d'une semaine, ou sa délocalisation sur un autre circuit.